L’air des théâtres
Théâtre du Capitole (Toulouse), 27 novembre 2010
Tu sais, cet air qu’on respire dans un théâtre. Il est comme l’eau sur le point de bouillir. On dit de cette eau qu’elle est frémissante. L’air des théâtres n’est pas inerte, il est parcouru de vagues, il est dans une attente de quelque chose d’extraordinaire qui va se produire, quelque chose de prodigieux, la résurrection des morts.
Théâtre du Capitole (Toulouse), 27 novembre 2010
Non tu ne trouves pas ? Tu n’es pas sensible à l’air des théâtres ?
Théâtre des Bouffes du Nord, Paris
Quant à moi j’aime entrer dans les théâtres. J’aime les visiter aussi, même lorsqu’ils sont endormis, qu’aucun spectacle ne se prépare.
Je suis bon public tellement je suis enchanté. Au théâtre, un concert d’Ana Moura me tirerait les larmes, sans aucun doute.
L. & L.
Je partage parfaitement votre amour de la scène , des scènes, inertes , animées , silencieuses dans leurs voilages de mélancolie ou en attente de l’événement qui va tout déranger : les décors , la mise en lumière , la régie sonore , les maquettes en coulisses , les projecteurs. Même le majestueux rideau immobile semble s’impatienter . Le travail de préparation d’un théâtre avant un spectacle , j’en ai hereusement vécu plusieurs , est un immense bouquet de fleurs que les gens du théâtre offrent à un spectateur inconnu , qui viendrait ou pas qui ne se rendra pas compte de toute facon , même après ses applaudissements !