Anarchistes?

Quel grand coup, quel savoir-faire, quel courage… Ils devaient sans doute se prendre pour la bande à Bonnot les casseurs zurichois du 1er mai. Chapeau en moins, cagoule en plus. De simples casseurs à la petite semaine que la presse s’empresse de qualifier d’anarchistes. Le Larousse définit l’anarchisme par «doctrine politique qui préconise la suppression de l’Etat et de toute contrainte sur l’individu». Il n’est nulle part fait mention de lanceurs de cailloux, de chahuteurs, ni de têtes vides qui inventent des jeux du niveau de leur intellect. Bakounine doit se retourner dans sa barbe…
Pourquoi appelle-t-on ces petits frappeurs des anarchistes? D’où est sortie cette qualification reprise par toute la presse? Léo Ferré, qui était anarchiste, lors d’une tournée sur des plages françaises annonçait sa chanson «les anarchistes» par une question: Y a-t-il des anarchistes dans la salle? Indubitablement quelques bras se levaient et Ferré de ricaner: «Ah, ah, ah, vous croyez qu’il suffit de lever le bras pour être anarchiste»… Mais la meilleure définition reste sans doute celle de Malraux. «Et le Christ? C’est un anarchiste qui a réussi. C’est le seul!»

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