Vendre son âme au diable numérique ?

fai_internet_controle_sopa_hadopi« C’est gratuit, vous êtes le produit » ! C’est la formule qui résume la monétisation des réseaux sociaux.
S’ils sont gratuits, pour les entreprises du web, il faut trouver évidemment le financement des plateformes par la publicité.
C’est le modèle économique des grands réseaux sociaux, tel Facebook et Twitter.
S’il on est le produit, il faut nous vendre aux publicitaires. Et lui présenter le produit, nous.
Toutes nos informations personnelles et comportements sont donc la valeur monétaire pour ces réseaux sociaux.
Pourtant, ce modèle a ses limites. Et il pourrait changer. Focus !

La défiance vis à vis des grands acteurs du web.

Marketing Génération Y nouveau marché

Longtemps, « offrir » ses données personnelles a été légitime, normal pour l’internaute.
Jusqu’à ce qu’on en voit l’ampleur. L’espionnage de masse par la NSA a crispé un peu les internautes.
La génération Z née après 1995 est beaucoup plus exigeante en terme de respect de la vie numérique.
L’exhibition de sa vie personnelle est d’ailleurs beaucoup moins présente qu’on ne l’imagine.
Par exemple sur facebook, la population qui poste des photos est de 15%. La majorité des profils facebook suit, ou tchatte via les commentaires que de publier la photo de sa dernière soirée. Les bad buzz repris par les journaux sont là pour montrer l’exception de ces usages.
La captation des données personnelles est plus dans le comportement et la traçabilité de ce que l’internaute fait ( sur quel site il va , quels mots clés il a cherché ) que sur les données purement privées de l’internaute.

La monétisation des réseaux sociaux : laissez-moi payer !

Facebook est gratuit donc vous êtes le produit. Voilà la formule qui résume le modèle économique de Facebook et des grands autres réseaux sociaux
Les bénéfices de la publicité sur Facebook ramené au nombre d’utilisateurs donnent ce chiffre surprenant :
Chaque utilisateur de Facebook n’engendre finalement que moins de 20 centimes d’euros par mois. Alors que les internautes y passent en moyenne 20 h par mois. [ source : Et si l’on payait pour Facebook ? ]
De ce fait, comme certains sociologues, ou Zeynep Tufekci, dans l’article facebook « laissez-moi payer »  , on remet en cause l’idée que les internautes ne veulent pas payer. Exemple : Deeezer propose une offre gratuite et payante, et les abonnés sont nombreux alors que le piratage gratuit de la musique perdure dans le même temps.
A l’heure où les internautes sont plus vigilants sur le respect de leur vie privée, payer facebook et ne plus être surveillé intimement est une alternative possible.

twitter_analyse_semiotique_langage_jakobsonEncore une fois les usages se retournent et évoluent dans le temps. C’est le principe de l’effet jogging cher à Régis debray. [ Régis Debray ou l’effet Jogging ]
Les grandes multinationales s’adaptent. La pression des citoyens, leur relais sur ces même réseaux sociaux ; les injonctions des instances européennes peuvent faire bouger et bousculer les choses.
Le droit à l’oubli est un exemple : Google s’est plié à cette prérogative. même si la bonne décision n’est pas non plus la censure possible, comme effet pervers de cette mesure. C’est tout l’enjeu de ces débats intéressants qui commencent à naître autour du respect de la vie privée.
N’ayons donc pas peur de la modernité.
Mais restons vigilants.
Avec cette maxime de tout observateur de notre monde digital et numérique :
La règle des 3 U qui structure et explique le web : Usage, Usage, Usage !

Une réflexion au sujet de « Vendre son âme au diable numérique ? »

  1. Ping : Vendre son âme au diable numérique...

Laisser un commentaire

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.