De l’avis des participants, l’expérience vécue au Musée Fabre les a marqués; en effet, alors qu’habituellement, on ne regarde les oeuvres qu’avec les yeux, cette fois, l’exposition « l’art et la matière » était une invitation à toucher. Mais pas n’importe comment, en binôme, l’un les yeux bandés, l’autre le guidant, le visiteur palpait une sculpture qu’il devait identifier: un bas-relief, deux ou trois statues de Houdon, dont la frileuse.

L’idée était de mettre dans la peau du personnage, en écho à la série de Sophie Calle.

L’artiste a photographié des aveugles de naissance et leur a demandé « pour vous, qu’est-ce qui est beau? ». Leur choix, plus ou moins guidé par les descriptions de l’entourage s’est porté sur un bateau, les maisons au Maroc… La réponse la plus surprenante: les jardins du château de Versailles décrits comme s’il voyait…

Après cette expérience sensorielle, changement de cadre pour le déjeuner à la Panacée, toujours dans la vieille ville. Là aussi, le groupe a été surpris et séduit par cet espace dédié aux arts contemporains. Le repas, servi sous des charpentes contemporaines, combinait des saveurs inattendues.

Enfin nous nous sommes rendus à l’Atelier-musée Fernand Michel, dans le quartier des Beaux arts. Guidés par Patrick Michel, fils de l’artiste, nous avons découvert la richesse de l’art brut sous toutes ses formes.

Historiquement l’appellation art brut s’appliquait aux créations des malades mentaux, « l’art des fous ».

Nous avons été impressionnés par l’oeuvre de cet artiste belge obsédé par les machines à écrire d’une marque spécifique.

Le sens du mot a évolué, il qualifie les oeuvres d’autodidactes, comme celles de Fernand Michel qui s’est spécialisé dans le travail du zinc, les couleurs sont données par l’acide, sans la moindre trace de peinture dans ses sculptures ou dans ses tableaux.

Une journée riche en découvertes. Un cheminement original pour mieux appréhender les différents aspects de l’art contemporain.

Rendez-vous en mars pour notre prochaine sortie.

AMPV