QuatriĂšme de couverture :
1669. Forteresse de Pignerol. Un prisonnier rĂ©dige ses mĂ©moires Ă destination de son neveu qui n’a jamais cru Ă sa mort dans un combat de Turcs. Contraint de porter un masque, personne ne connaĂźt son identitĂ©, Ă part son geĂŽlier. Il s’agit en rĂ©alitĂ© de François de V VendĂŽme, petit-fils d’Henri IV, duc de Beaufort, surnommĂ© par les Parisiens « le roi des Halles » depuis ses exploits durant La Fronde.
S’il est emprisonnĂ© dans de telles conditions, c’est qu’il est dĂ©tenteur d’un terrible secret, qui, s’il Ă©tait dĂ©voilĂ©, changerait le cours de l’Histoire. Ainsi, transfĂ©rĂ© de prisons en forteresses, l’homme au Masque de fer ne retrouvera jamais la libertĂ© aprĂšs trente-quatre annĂ©es de captivitĂ©.
Jean-François ZIMMERMANN, dĂ©jĂ auteur de Rendez-vous au prĂ©-aux-clercs, n’a pas son pareil pour restituer l’Histoire dans ses dimensions les plus romanesques. Il livre ici une thĂšse parmi d’autres quant Ă l’identitĂ© rĂ©elle de l’homme au Masque de fer, savamment charpentĂ©e, habillement mise en scĂšne et basĂ©e sur des faits rĂ©els. Nul besoin de connaĂźtre l’Histoire de France dans ses moindres dĂ©tails pour apprĂ©cier la prose et le talent narratif de l’auteur.
Mon avis :
Pardon, trĂšs cher Jean-François, pour le temps que j’ai pu mettre Ă lire votre livre et, surtout, Ă en faire la critique. Je tenais cependant Ă le lire Ă tĂȘte reposĂ©e car c’est toujours un vĂ©ritable enchantement pour moi de me transposer, grĂące Ă vous, dans ce XVIIe siĂšcle que vous aimez tant et que vous nous prĂ©sentez de telle façon qu’on aurait aimĂ© le connaĂźtre avant.
Comme beaucoup, je me suis posĂ©e des questions sur l’identitĂ© du fameux Masque de fer. Alors lorsque j’ai vu que ce nouveau roman Ă©tait sur ce thĂšme, j’Ă©tais en joie. Cependant, ne nous y trompons pas, il s’agit bien d’un roman, donc Jean-François Zimmermann a choisi dans l’Histoire le personnage qui, je pense, pourrait ĂȘtre le plus probable pour lui. Car notre romancier a effectuĂ© un lourd travail de recherches avant de laisser sa plume courir sur le papier. Ce Roi des Halles n’est autre que François de VendĂŽme, petit-fils d’Henri IV et cousin de Louis XIV. Il est ici en prison Ă Pignerol, de mĂȘme que Nicolas Fouquet et Antonin Nompar de Caumont, duc de Lauzun. François de VendĂŽme intrigue car on ne connait pas son identitĂ©, et pour cause… celui-ci porte un masque. Fouquet n’aura de cesse d’en savoir un peu plus sur le mystĂ©rieux prisonnier de la tour d’en-bas.
– Monsieur Fouquet, nous sommes forts mĂ©contents, et si j’insiste sur le « nous », vous devinez quelle personne j’associe Ă notre ressentiment, nous sommes fort mĂ©contents, donc, que vous ne puissiez tenir bride Ă votre imagination, toujours aussi fertile, et surtout Ă votre langue. Les propos que vous tenez concernant le prisonnier de la tour d’en-bas sont dĂ©nuĂ©s de tout fondement. Vous confiez Ă vos valets le fruit de vos Ă©lucubrations et ceux-ci s’empressent de les divulguer aux domestiques et aux soldats de la garnison qui, eux-mĂȘmes, en font Ă©tat dans la ville de Pignerol. (P59)
Comme d’habitude, je me suis rĂ©galĂ©e Ă la lecture de ce roman dont le poids (454 pages tout de mĂȘme) est Ă©gal Ă la richesse de l’Ă©criture. Se retrouver dans les pensĂ©es de ce fameux prisonnier que Jean-François Zimmermann fait vivre ici, est Ă la fois curieux et vivifiant. Lui faire rĂ©diger ses mĂ©moires – alors qu’on ne sait pas (le saura-t-on un jour ?) s’il s’agit vraiment de lui – tient du tour de force. Mais les connaissances de l’auteur, associĂ©es Ă son imagination sont toujours lĂ pour faire de ses romans de vĂ©ritables chefs-d’Ćuvre.
Je pense qu’il me plairait bcp!
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Je pense aussi !
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Quelle belle chronique.
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Merci Zazy !
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il devrait me plaire, j’ai un gros faible pour les romans historiques đ et en plus il y a un moment que je ne suis pas allĂ©e faire un tour Ă cette Ă©poque de l’Histoire
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Alors tout est combiné pour que ça puisse te plaire.
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C’est sans doute plus plausible que le frĂšre jumeau de Louis XIV comme dans le film avec Dicarpaccio, Malkovitch et Depardieu ! đ
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Je pense aussi ! đ
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Mais le film Ă©tait un bon divertissement ! On n’Ă©piloguera pas sur la vĂ©ritĂ© historique, surtout qu’Ă la fin, ils encensent le Louis 14 qui n’Ă©tait tout de mĂȘme pas un modĂšle… đ
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Les films dits « historiques », je me mĂ©fie toujours !
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Comme moi avec les films dits « holmĂ©siens » ! :p
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Exactement.
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