Auteur : David Vann
Genre : Contemporain
Edition : Gallmeister
Titre : Goat Mountain
Quatrième de couverture :
Automne 1978, nord de la Californie. C’est l’ouverture de la chasse sur les 250 hectares du ranch de Goat Mountain où un garçon de onze ans, son père, son grand-père et un ami de la famille se retrouvent comme chaque année pour chasser sur les terres familiales. À leur arrivée, les quatre hommes aperçoivent au loin un braconnier qu’ils observent de la lunette de leur fusil. Le père invite son fils à tenir l’arme et à venir regarder. Et l’irréparable se produit. De cet instant figé découle l’éternité : les instincts primitifs se mesurent aux conséquences à vie, les croyances universelles se heurtent aux résonnances des tragédies. Et le parcours initiatique du jeune garçon se poursuivra pendant plusieurs jours, entre chasse au gibier et chasse à l’homme, abandonné à ses instincts sauvages.
Quelques mots sur l’auteur :
David Vann est né en 1966 sur l’île d’Adak, en Alaska, où il a passé une partie de son enfance avant de s’installer en Californie. Son premier roman Sukkwan Island, publié en France en 2010, a remporté un immense succès et a été couronné par le prix Médicis étranger. Il est aujourd’hui traduit en quinze langues dans plus de cinquante pays. Goat Mountain est son quatrième roman.
Ma chronique :
Je peux vous dire que j’ai hésité avant de commencer ce roman de David Vann, en, effet, j’avais vraiment beaucoup aimé Aquarium mais Sukkwan Island m’a tellement dérangé que j’y pense encore régulièrement. Je me suis donc lancé avec une pointe de crainte à petits pas en tâtonnant, histoire de ne pas me faire surprendre encore une fois par l’auteur.
Autant le dire de suite, ce roman est bien signé David Vann, aucun doute, cet homme à une plume tellement personnelle et je dirais tellement fascinante que cela devient vraiment perturbant. Il nous entraîne dans une sorte d’addiction malsaine dans sa folie, enfin dans la folie qu’il décrit, car oui, ici aussi, rien n’est net, c’est gore, ça pue mais là où nous avons tout le contraste avec Monsieur Vann c’est que c’est également très poétique, il arrive à nous décrire l’horreur avec des mots superbement choisis c’est un vrai art de poète.
C’est un roman avec un rythme extrêmement lent, avec une ambiance lourde et pesante, avec une puanteur certaine, des personnages froids qui ne sont , sauf un, jamais nommé donc on a dû mal à s’accrocher à eux. La magie de David Vann est de parsemer dans toute cette noirceur de magnifiques descriptions de la nature comme lui seul sait le faire, c’est juste sublime j’ai carrément voyagé à Goat Mountain.
Ce roman est par contre extrêmement tourné sur la religion, la bible et les mythologies, il y a à travers ces pages une sorte d’essai de justifier par la bible les actes et les événements présents. C’est en quelque sorte une réécriture entre autre de l’ancien testament, il faut vraiment oser, mais ici cela marche plutôt bien.
Nous avons donc quatre personnages dans ce roman, quatre personnages et un mort, et c’est un peu comme si nous avions les quatre disciples du mort. C’est une image qui m’est venue vers la fin de ma lecture, mais plus j’y pense et plus c’est réellement cela. Le narrateur est l’un deux, le plus jeune qui nous raconte ce passage de sa vie plusieurs années après, combien ? On ne le sait pas. Qu’est-ce qu’il lui est arrivé ? On ne le sait pas. A la fin, pourtant tout s’accélère et se fini comme ça avec un point final, sans savoir … Frustrant … Mais au fond était ce vraiment important de savoir ?
Ma note : 08/10
Je ne l’ai pas encore lu celui-là. En fait je l’ai commencé, et au bout de quelques pages j’ai arrêté parce que j’ai senti tout de suite que ce n’était pas le bon moment pour nous rencontrer, moi et ce livre. Ta chronique réveille tout doucement mon envie de retrouver David Vann, merci 🙂
(Je viens de terminer Idaho, paru chez Gallmeister, je pense que ça pourrait te plaire)
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Pour lire David Vann effectivement, il faut le bon moment 😉
Oui, il me fait terriblement envie Idaho 🙂
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C’est une petite merveille, je te le conseille ! Je vais m’atteler à l’écriture de ma chronique d’ailleurs 🙂
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Ah super j’irai la lire du coup. En tout cas j’en entend que du bien 😉
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Coucou j’ai suivi avec intérêt ce que tu pensais de cette lecture, et au vu de ton avis final, je ne pense pas le lire un jour. Mais c’est bien connu, qu’il ne faut jamais dire jamais 😀 disons que si je le trouve par hasard, et que c’est le bon moment, j’y jetterais un œil, surtout que mine de rien ta chronique éveille ma curiosité. 🙂
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Coucou content de piquer ta curiosité… Disons que c’est du David Vann, avec lui il faut vraiment que cela soit le bon moment, tu en as déjà lu ?
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Non pas encore, mais souvent entendu parler.
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Si un jour tu te lances, n’hésite pas à me le dire je serais curieux de savoir ce que tu en penseras 😉
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c’est promis 😀
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Ton commentaire donne vraiment envie de lire ce roman, mais j’ai peur de ne pas en sortir indemne. U.
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Ah ah on ne sort jamais totalement indemne d’un roman de David Vann 😉
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Je ne connais pas du tout l’auteur mais le côté noir dont tu parles m’attire. Je crains un peu le côté « lent » qui en général me fait lâcher mes lectures. J’essayerai de le trouver en bibliothèque prochainement pour me faire une idée.
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Au niveau côté noir tu seras servie avec David Vann et au niveau du rythme faut avouer que ça ne bouge pas dans tous les sens mais c’est aussi bien 😉
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Je l’ai lu et c’est… whoua ! Beau et morbide. La fin ne me semble pas une fin, mais c’est ainsi. C’est une balle en pleine tête qui vient vous cueillir.
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