Action, Amazon Prime Video, Science fiction, Thriller

HUNTER PREY (2010) ★★★☆☆


 

Hunter Prey (2010)

 

 

Un vaisseau s’écrase sur une planète inconnue désertique. Il n’y a que 4 survivants : un prisonnier et ses 3 poursuivants. Réussiront ils à s’en sortir vivants avant que les secours arrivent ?

 

 

« Hunter Prey » est film d’action de science-fiction indépendant américain datant de 2010, réalisé par Sandy Collora, à qui l’on doit également « Shallow Water » (2017). Les acteurs principaux sont Damion Poitier, qu’on a pu voir dans « Captain America: Civil War » (2016), Clark Bartram, qui fait ici ses premiers pas dans un long-métrage, Isaac C. Singleton Jr., qu’on a pu voir dans « Deadpool » (2016), et Erin Gray, qu’on a pu voir dans « Loaded » (2008). Ce métrage est paru le 27 juillet 2010 directement en DVD.

L’histoire proposée par « Hunter Prey » nous invite à suivre un groupe de soldats d’élite interstellaires dont le vaisseau s’est écrasé sur une planète inconnue alors qu’ils transportaient un prisonnier (Clark Bartram) de la plus haute importance. Ils parviennent toutefois à prévenir leur hiérarchie et reçoivent l’ordre de reprendre vivante la créature qui vient de s’échapper. Cependant, le prisonnier fuyard tend des pièges à ses poursuivants et élimine les militaires un par un. Lorsqu’il ne reste plus que le lieutenant Centauri 7 (Damion Poitier), une longue course-poursuite à pieds débute dans une zone aride. Il devient alors évident qu’une dernière confrontation est inévitable…

Le scénario concocté par Nick Damon et Sandy Collora, ce dernier endossant également la fonction de réalisateur sur ce film, est plutôt astucieux. Il nous immerge dans deux univers qui sont régulièrement associés ensemble, l’action et la science-fiction. Dans le cas présent, nous sommes dans un futur très éloigné, où différentes races intergalactiques se font la guerre. Dans ce film, la confrontation se situe entre un humain et des Sedoniens, une race humanoïde à la peau gris-bleu sans cheveux, mais étant de redoutables guerriers endurants. L’action se focalise sur des tirs d’armes lasers, du combat à mains nues, du franchissement d’obstacles, et des lancés d’étoiles ninja, euh pardon, d’étoiles sedoniennes. Néanmoins, le point le plus intéressant, c’est que la prémisse nous installe dans un schéma classique en se jouant de nous, car les trois militaires sont des extraterrestres et le fugitif est un humain. Une particularité qui est révélée dans la première partie du film, lorsque les différents protagonistes de l’histoire retirent leur casque de protection. Une astuce intéressante qui nous permet d’appréhender le récit d’une manière totalement différente.

Peu de personnages dans cette histoire, et des trois militaires qui cherchent à récupérer leur prisonnier, il n’en reste rapidement plus qu’un seul. C’est donc une confrontation entre Centauri 7, incarné par Damion Poitier, et Orin Jericho, interprété par Clark Bartram. Ce dernier étant le prisonnier et le dernier représentant de notre planète. La Terre ayant été détruite parce qu’elle a accueilli des réfugiés d’un ennemi sédonien. Centauri est donc le Sedonien, dernier soldat de son unité, bien décidé à mener à bien sa mission, qui est de récupérer l’humain et de le remettre en vie à sa hiérarchie, un vaisseau de secours étant en route. Toutefois, l’humain est malin, et sa capture n’était qu’un leurre afin de lui permettre d’accéder à la base de données sédonienne pour guider un vaisseau suicide chargé d’explosifs vers leur planète d’origine. Les deux adversaires se confrontent physiquement, tactiquement, mais également intellectuellement, cherchant à faire appel au sens de l’honneur de l’autre. La fin du métrage laisse une porte grande ouverte pour une suite possible.

Les valeurs de production de « Hunter Prey » sont minimalistes, et il est très intéressant de voir qu’avec un budget très faible, il est tout à fait possible de produire un film tout à fait correct. Ce métrage fut doté d’un budget de 425.000 dollars, bien loin des productions hollywoodiennes. Le tournage a duré 18 jours dans la partie désertique de la péninsule de Basse-Californie. Le film a été tourné dans l’ordre chronologique du récit. Isaac C. Singleton Jr., dont le personnage « disparaît » rapidement, n’a porté le maquillage extraterrestre que pendant une journée. Toutes ses autres scènes ont été tournées avec son personnage portant un casque. Le feu fumeux de l’épave du vaisseau spatial a été créé en brûlant des pneus de voiture. La photographie présentée par Ed Gutentag est simpliste, mais les angles de prises de vue sont intéressants, et le cinéaste tire le meilleur parti des décors naturels. La bande musicale, orchestrée par Christopher Hoag, est simple, faisant appel à des sons métalliques et des airs futuristes. Enfin, le montage effectué par Toby Divine débouche sur un film d’une durée de 90 minutes.

En conclusion, « Hunter Prey » est un bon thriller de science-fiction disposant d’une histoire simple, d’une intrigue captivante et d’un développement élémentaire. Le rythme est modéré, le récit est fluide et la narration est linéaire. La photographie est épurée, les scènes d’action sont basiques, la musique est sobre et le montage est cohérent, mais offrant une fin qui laisse quelque peu sur sa faim. La distribution offre de très bonnes prestations. L’ensemble s’avère être une agréable surprise et surtout démontre que l’argent n’est pas systématiquement synonyme de réussite. Un bon scénario, une mise en scène intelligente, un positionnement de caméra astucieux, peuvent conduire à un bon petit divertissement. À découvrir !

 

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

Discussion

Une réflexion sur “HUNTER PREY (2010) ★★★☆☆

  1. Celui-ci, je l’ai vu ! Et je suis assez d’accord avec la conclusion : un film fauché qui s’en sort pourtant bien avec son dispositif minimaliste. Le film est sorti en France directement en DVD sous le titre très racoleur de « Promotheus » (au moment où sortait au ciné le film de Ridley Scott « Prometheus »).

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    Publié par princecranoir | 30/11/2022, 14 02 32 113211

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