Drame, Fantastique, Horreur

APOSTLE (2018) ★★★☆☆


Apostle (2018)

 

 

En 1905, un homme aux allures de vagabond part pour une mission dangereuse visant à sauver sa sœur enlevée. Pour se faire, il se mêle à un sinistre culte religieux sur une île isolée.

 

 

Origine du film : États-Unis, Royaume-Uni
Réalisateur : Gareth Evans
Scénariste : Gareth Evans
Acteurs : Dan Stevens, Lucy Boynton, Mark Lewis Jones, Bill Milner, Kristine Froseth, Paul Higgins, Michael Sheen, Elen Rhys, Sharon Morgan
Musique : Fajar Yusekemal, Aria Prayogi
Genre : Drame, Fantastique, Horreur
Durée : 129 minutes
Date de sortie : 12 octobre 2018 (France)
Année de production : 2018
Sociétés de production : XYZ Films, Severn Screen, One More One Productions
Distribué par : Netflix
Titre français : Le Bon Apôtre
Notre note : ★★★☆☆

 

 

« Apostle » ou « Le Bon Apôtre » pour la distribution française, est un film d’horreur americano-britannique, datant de 2018, écrit et réalisé par Gareth Evans, à qui l’on doit également « The Raid » (2011). Les acteurs principaux sont Dan Stevens, qu’on a pu voir dans « Kill Switch » (2017), Lucy Boynton, qu’on a pu voir dans « Murder on the Orient Express » (2017), Mark Lewis Jones, qu’on a pu voir dans « Star Wars: The Last Jedi » (2017), Bill Milner, qu’on a pu voir dans « The Lodgers » (2017), et Kristine Froseth, qu’on a pu voir dans « Rebel in the Rye » (2017).

L’histoire proposée par « Apostle » nous invite à plonger en 1905 et de suivre Thomas Richardson (Dan Stevens) qui vient d’apprendre que sa sœur Jennifer (Elen Rhys) a été kidnappée. Elle est emprisonnée sur une île isolée dont les habitants manquent de ressources pour financer leur culte religieux. En effet, les adeptes du prophète Malcolm (Michael Sheen) commencent à perdre confiance en leur guide spirituel alors que leurs récoltes sont de plus en plus maigres et que les conditions de vie se détériorent sur leur petit lopin de terre. Malcom voit une opportunité chez cette fille, en réclamant à sa riche famille une rançon. Thomas se rend sur l’île en se faisant passer pour un adepte, s’introduisant furtivement dans cette société et découvre rapidement que ce groupe religieux n’est pas aussi inoffensif qu’on pourrait le croire, et que bien des secrets sont dissimulés sur l’île…

La photographie, proposée par Matt Flannery, un collaborateur régulier de Gareth Evans, le réalisateur, a un aspect malséant. La première partie du métrage s’articule dans un environnement boueux, sableux, avec des relents de terre retournée, pour un univers digne des premiers pas lors de la conquête de l’ouest. La seconde partie du film est dominée par le sang, les tripes, les entrailles, avec quelques scènes à vous retourner les boyaux. Cependant, on peut voir dans « Apostle » un film sur la désespérance, à la fois charnelle et sociétale. Une errance religieuse. Une version qui se voudrait plus lisse, plus propre de la même histoire, ne fonctionnerait probablement pas. On se retrouve donc devant un métrage relativement déconcertant, mais toutefois logique dans sa narration et son développement.

L’être humain a vite fait de remettre en question ses croyances religieuses, et ainsi mettre à mal sa quête de spiritualité, dès lors que des choses très terre-à-terre, comme le besoin de nourriture, est mise à mal. C’est un point que l’on peut voir dans « Apostle ». En outre, on croise aussi d’autres thématiques intéressantes, comme l’amour fraternel, le désir de domination, de pouvoir, l’ambition de laisser une trace, un nom dans l’Histoire. Cependant, « Apostle » c’est aussi un film d’horreur. Ici, on sera confronté à l’horreur visuelle, le gore, la boucherie. Le tout accompagné par une petite pointe de fantastique, d’étrange, de mystérieux. En effet, l’île est habitée par un être des plus étrange, à connotation vampiresque…

Du côté de la distribution, c’est essentiellement des rôles masculins qui viendront probablement interpeller le spectateur. En premier lieu Dan Stevens. L’acteur offre un personnage qui navigue entre vagabond, aventurier et adepte des substances psycho-actives. Le visage buriné par les drogues et le corps meurtri par des expériences passées que l’on peut découvrir sous forme de flashbacks. Michael Sheen incarne un personnage à la frontière entre le bon et le méchant. Il croit fermement en son désir d’indépendance vis-à-vis du système, mais semble se laisser aller à quelques facilités violentes pour se faire entendre et obéir. Enfin, Mark Lewis Jones est l’antagoniste par excellence. L’acteur propose un personnage particulièrement négatif, violent et autoritaire, qui sombre dans une folie sanguinaire dans la dernière partie du métrage.

En conclusion, « Apostle » est un film d’horreur percutant et particulièrement gore, disposant d’une histoire originale et d’une intrigue teintée de mystère et de fantastique. Le rythme est plutôt cohérent avec le développement et malgré les 130 minutes, on n’a pas le temps de s’ennuyer durant le métrage. Les scènes d’action s’équilibrent harmonieusement avec les séquences de tension, d’investigation et d’observation. La bande originale est plutôt discrète. La photographie permet de parfaitement s’immerger dans la vie de ces pionniers. La distribution offre de bonnes prestations, la mise en scène mettant l’accent sur les personnages masculins. Un film à la fois étrange, dérangeant de par son réalisme visuel et original de par la trame principale. À découvrir…

 

 

À propos de Olivier Demangeon

Rédacteur sur critiksmoviz.com, un blog dédié aux critiques de films.

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