Il s’est adressé à vous, à nous, à toutes celles et tous ceux qui écrivent et commentent la chose politique sur le Web. C’est-à-dire dans les réseaux sociaux, les forums, les blogs, les zones de commentaires des médias, etc. Bref à tout le monde.
Il lance une supplique que nous pourrions faire notre, dans les colonnes du Huffpost:
« Les perroquets sarkozyste, les perruches hollandaises, les moulins à prières mélenchoniens, les pianos mécaniques marinesques, les chanteurs de cantiques centristes sont là pour ça. On connaît. Sur le bout des doigts. On pourrait tout réciter à leur place. Ce que l’on attend d’un Web libre, ce n’est pas de répéter, de reproduire, de dupliquer, de ressasser, de plaquer, mais d’inventer, de réimaginer, de bousculer, d’initier des convergences possibles, des confluences salvatrices, des synthèses dynamisantes, de favoriser des émergences, des fulgurances même, d’explorer de nouveaux espaces, de construire, fût-ce à l’aide des matériaux d’hier, les monuments de demain. »
Depuis un an et quelques semaines qu’Hollande a gagné, discuter de sa politique est un exercice ardu.
Prenez le billet de « Sarkofrance saison 2 » d’hier matin, sur les investissements d’avenir. En gros, j’ai écrit que Hollande avait confié le jouet inventé par Sarkozy à Ayrault, que c’est du gadget politique, mais que la méthode est mieux rodée. Au passage, je me moque aussi de mes copains écolos qui sont encore en train de pousser des grands cris de soulagement (Durant) ou de critiques (Placé). Bref, un truc plutôt modéré.
Il y aura sur ce billet, comme de multiples autres, le florilège suivant de critiques en tous genres: (1) je ne suis pas assez méchant, (2) je suis trop critique, (3) De toutes façons, Hollande est un traître; (4) De toutes façons, Hollande n’a pas le choix; etc.
La difficulté à poser une critique « à tiroirs », qui ne s’égare pas immédiatement dans les aigus, ne lasse pas de me surprendre.
C’est justement, je crois, l’objet du billet de JFK.
Au passage, je note non sans ironie et rancune que le fondateur de Marianne qui vient de plancher sur la nouvelle formule de l’hebdomadaire a complètement zappé la dimension Web de son canard.
A bon entendeur…
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