« We’re all just walking each other home. »

On commence la semaine avec une saga qui n’est pas passée inaperçue sur la blogo, The Elements de Brittainy C. Cherry… Saga que je découvre avec la sortie du tome 2, The Fire, en poche. Comme chaque tome parle d’une histoire différente, je ne risquais pas d’être larguée, aussi me suis-je laissée tenter. Un grand merci aux éditions Hugo pour cette lecture !

S’ils ne s’étaient pas rencontrés par hasard à la caisse d’un supermarché, il y a fort à parier qu’Alyssa n’aurait jamais croisé le chemin de Logan, son meilleur ami. Issu d’un quartier pauvre de True Falls, le jeune homme vit seul avec une mère toxico et des montagnes de factures à payer. Evoluant dans un milieu autrement plus favorisé, Alyssa n’a pourtant pas la chance d’être soutenue par sa mère. Son père, lui, est aux abonnés absents depuis des années. C’est ce qui leur manque qui va les réunir, et l’amitié laisse vite place à des sentiments plus ambigus que Logan a du mal à gérer. Si sa relation avec Alyssa est la seule chose qui vaille le coup dans son existence, elle pourrait aussi bien être l’instrument de leur perte mutuelle.

Je ne vous cache pas que je garde un sentiment très mitigé par rapport à cette lecture qui avait pourtant bien commencé. Alternant les points de vue entre deux personnages, on nous plonge dans les prémices d’une histoire d’amour comme on peut en trouver en littérature jeunesse/young adult. Certes le schéma de « on nie que notre amitié est en train de basculer » est un peu cliché, mais Brittainy Cherry mène ça d’une jolie façon et sa plume est agréable. Surtout, j’ai tout de suite trouvé Logan et Alyssa hyper touchants. Lui se retrouve avec des responsabilités improbables, à gérer un « père » violent, une mère abattue par l’addiction et quand il ne se réfugie pas dans ses addictions persos ou le visionnage de documentaires sur tout et n’importe quoi, c’est auprès d’Alyssa qu’il peut enfin respirer. Elle est plus rêveuse et romantique, moins accaparée par la violence du quotidien, mais sa mère nie en bloc sa passion pour la musique et elle souffre de l’absence de son père. En gros, ces deux-là sont destinés à se réparer, ou du moins à tout faire pour.

Voilà. Si Brittainy Cherry s’était arrêtée là, sachant qu’il y avait quand même matière à écrire quelque chose de fort, moi, j’aurais probablement aimé. Toute la première partie m’a d’ailleurs plue. Mais ce qui m’a gênée, c’est qu’à partir de là, d’autres événements (dont je ne parlerai pas pour ne pas spoiler) s’enchainent, et l’histoire sombre dans le dramatique plusseplusse. Et perso, j’ai beaucoup de mal avec ça.

Les tragédies s’enchainent, ce qui m’a posé un double-problème. D’abord, j’ai trouvé que le récit finissait par manquer de crédibilité. Genre, le sort s’acharne. Ensuite, c’est toute mon empathie pour les personnages qui s’est fait la malle. Le côté torturé de Logan prend le dessus et il devient égoïste et insupportable. Quant à Alyssa, on a envie de la secouer en permanence tant elle pardonne en un claquement de doigts. Après si vous aimez les histoires vraiment tragiques, les personnages autodestructeurs et que vous n’êtes pas contre une foule de rebondissements, vous y trouverez sûrement votre compte.

Pour ma part, je serais quand même curieuse de connaitre vos avis sur les autres tomes de la saga The Elements pour ceux qui les auraient lus, parce que sans cela, ben… il y avait du potentiel quoi. Je ne dirais vraiment pas à non à une histoire plus mesurée avec la même plume et des personnages aussi attachants.

 

Brittainy C. Cherry, The Elements, tome 2 The Fire, Hugo New Romance (Poche)

5 réflexions sur “« We’re all just walking each other home. »

  1. Hum j’étais tentée à force de le voir passer partout mais les persos féminins qui pardonnent tout à un perso masculin torturé et casse noisettes, nope quoi. Quand on en a lu un on les a presque tous lu malheureusement :/.

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