«A sa naissance, Lisbeth est enlevée à sa mère pour être confiée à Mattie, une esclave, qui se voit contrainte de se séparer de son propre bébé pour devenir la nourrice de l’enfant.
Lisbeth vient d’un monde fait de privilèges et ne comprend pas sa mère, si distante et abattue, ni son père, propriétaire d’esclaves. En grandissant, elle va développer auprès de Mattie une relation intense, qui va influencer leurs vies pendant des décennies. Mais un tel lien entre deux personnes que tout sépare est-il vraiment sans conséquence ?»
Lorsque j’ai vu passer la couverture du Crocus jaune sur les réseaux sociaux, je me suis dit que ce livre allait me plaire. Le premier roman Laila Ibrahim raconte la relation très forte entre une enfant et sa nourrice, Mattie, une esclave noire qui a dû laisser son propre fils pour s’occuper de Lisbeth.
La couleur des sentiments de Kathryn Stockett est l’un de mes romans préférés et j’espérais retrouver un peu de la magie de ce roman dans les pages du Crocus jaune. Évidemment, en espérqnt retrouver l’émotion procurée dans un de mes romans favoris, j’ai dans doute mis un peu trop de pression au Crocus jaune. Et en fait, non, il n’est pas aussi bien que La couleur des sentiments. Mais est-il mauvais pour autant ? Bien sûr que non !
Mattie est une esclave. A la naissance de son fils, on la fait venir dans la maison de ses maîtres afin qu’elle devienne la nourrice de leur bébé. Pour elle, évidemment, c’est un déchirement de quitter son enfant et elle espère simplement que cela ne va pas durer trop longtemps, que son garçon ne va pas l’oublier. La petite fille dont elle doit s’occuper de fait rapidement une place dans son cœur. Malgré elle.
La petite s’est tellement attachée à sa nourrice que la famille va la garder beaucoup plus longtemps que prévu auprès d’elle. Elle ne verra son propre enfant qu’une fois par semaine, le dimanche, et parfois même accompagnée de Lisbeth qui n’aime pas être loin d’elle.
La relation entre la nourrice et l’enfant va avoir des conséquences sur leurs vies à toutes les deux. Lisbeth, en s’intéressant à la vie de Mattie, découvre la vie des esclaves et s’insurge de voir les attitudes de ceux qu’elle fréquente vis-à-vis d’eux. Mais dans les années 1830, on est encore loin de parler d’égalité entre les blancs et les noirs.
J’ai beaucoup aimé cette lecture. Elle ne sera pas inoubliable, mais je l’ai appréciée et j’ai pu m’évader quelques heures dans une jolie histoire. Et en ce moment, moi, je suis preneuse de tout ce qui peut me permettre de laisser partir mes pensées.
Le crocus jaune – Laila Ibrahim – Charleston – 322 pages (mars 2020)
Pingback: Je vide ma Pile à lire – saison 5 épisode 3 | Mademoiselle Maeve
Pingback: I / L | Mademoiselle Maeve