Heartwork – Carcass

Carcass HeartworkSorti le 18 octobre 1993

Carcass a réussi l’exploit d’être pionnier dans deux genres : le grindcore/goregrind avec son premier album, Reek of Putrifaction, et le death métal mélodique avec Heartwork, son quatrième album. Il est intéressant de noter que cet album est le dernier du groupe avec le guitariste Michael Amott, qui fondera quelques années plus tard Arch Enemy.

D’abord, il faut dire que cet album marque un tournant par rapport à ses précédentes œuvres. Il est beaucoup moins agressif et imprévisible que Necroticism – Descanting the Insalubrious, mais ça n’en fait pas pour autant un album doux. On continue de sentir la violence émerger du groupe anglais tout au long de l’opus.

Heartwork est également la preuve qu’il n’est pas nécessaire d’être rapide pour sonner brutal, comme le démontre la splendide première pièce, Buried Dreams, ou No Love Lost. Par contre, quand le groupe se décide à aller vite, par exemple sur Carnal Forge, ça fesse fort, comme on dit! Chaque pièce est une réussite. On sent qu’elles ont toutes été travaillées dans un élan d’inspiration du groupe pour qu’elles sonnent le mieux possible. En ce sens, j’ai aimé pas mal toutes les pièces et il m’est difficile de choisir mes coups de cœur.

Cet album fait partie du groupe sélect des albums qui ne vieillissent pas. Heartwork a pavé la voie à tout un sous-genre métallique qui continue encore aujourd’hui à produire des albums fabuleux. Certains groupes se plantent lorsqu’ils changent de son. Carcass a plutôt accouché d’un chef-d’œuvre.

À écouter : Buried Dreams, Heartwork, This Mortal Coil

9,3/10

Par Sacha Dürig

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