Faire ce que l’on aime vraiment


“Un homme qui a réussi est un homme qui se lève le matin et se couche le soir, et qui entre les deux a fait ce qu’il aimait.” (Bob Dylan)

L’espérance de vie peut varier de moins de 35 ans (en Afrique centrale), jusqu’à plus de 80 ans (dans les pays développés et en paix). De 1900 à 2000, elle a progressé en France de 48 à 79 ans. Selon de grands experts, autre les facteurs sanitaires, économiques et sociaux, la prise de conscience de l’individu de l’importance de sa santé, mais aussi de l’importance de sa propre vie, et la recherche du bonheur (ou du confort), en sont la cause.
Souvent, je pense à la brièveté de la vie d’un homme (ou d’une femme). Euh … Soyons honnêtes, je pense plutôt à la brièveté de ma propre vie. Je dois concéder que plus j’avance en âge, plus c’est un sujet qui vient chatouiller mes neurones. Et puisque je suis en veine de confidences, j’avoue ne pas arriver à toujours en rire, ni même en sourire.

Je me demande souvent comment je me comporterais si je connaissais la date fatidique. Et que ferais-je si c’était ma dernière semaine à vivre ?
Certains prétendent que, se rappeler que leur vie à un terme, les aide à trouver (ou retrouver) le bonheur. Cela les aide à oublier les petits ou grands problèmes, les douleurs, et les frustrations du quotidien. Profiter de l’instant présent, et ne pas trop vivre dans le passé ou l’avenir, voilà ce que professe Eckart Tollé. Et si c’était vraiment cela la sagesse ?
Bon, c’est vrai ! Pour relativiser ce qui m’arrive, de temps à autres j’essaie de prendre conscience qu’aucun lendemain ne m’est assuré, puisque je peux mourir à tout moment. La vie est un cadeau qui nous a été fait un jour, et que l’on peut nous reprendre à chaque instant. Et blablabla, et blablabla… Ce type de réflexion m’aide parfois, car si l’on peut être certain d’une chose, c’est que tôt ou tard on nous reprendra ce cadeau. Tiens, j’y pense tout à coup ! Qui a dit un jour cette conn… « Donner, c’est donner, mais reprendre c’est voler » ?…

Quoique l’on puisse penser, il est vrai que de toujours reporter ce que l’on aimerait faire comporte le risque de traduire un jour « demain » par « jamais ».
Car à moins d’avoir des tendances suicidaires, ou de mener sa vie sous l’empire d’une quelconque addiction destructrice, nous ne pouvons ni choisir la façon dont on va mourir, ni le moment de notre mort. En fait, nous ne pouvons seulement décider que du « comment » vivre. Et c’est déjà beaucoup.
J’ai découvert récemment qu’une femme, Bronnie Ware (*), pour ne pas la nommer, avait tout plaqué pour s’engager bénévolement dans l’accompagnement des personnes en fin de vie. Lors de ces échanges, elle avait constaté que, non seulement elles avaient un regard particulièrement lucide sur leur vie, mais elles exprimaient aussi le même type de regrets. Le premier d’entre eux donne à réfléchir :
« J’aurais aimé avoir le courage de vivre comme je voulais, et non pas de la façon que l’on attendait de moi ».

Euh … Là, maintenant, suis-je bien certain des choses que j’aime faire et de la façon dont je veux vivre vraiment ?
Sur ce, excellente semaine à tous !

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Et toujours, l’inspiration du poète …

Sculpter nos regrets
Pour affiner nos portraits
Dans un monde parfait

Demeure vain
Devant le mot fin

Laissons tomber la Persona
C’est elle qui cause les traumas
En donnant ce que l’on ne veut pas

Faisons germer nos destins
Pour les prendre en mains

En sortant du septentrion
Pour que nous rencontrions
Notre propre région

Il n’y aura plus de demain
Façonné au burin

Une simple faim de vie
Pour garantir nos envies
Sans donner de préavis

Juste suivre notre chemin
En sortant du souterrain

Découvrez les poèmes de Didier Regard et aussi ses tercets

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