Kayas est devenu le roi de l’Empire Agamen quand il n’avait que quinze ans. Aidé du Dragon de Lumière, la tâche de Kayas est d’empêcher le Roi des Ténèbres de concrétiser ses sombres ambitions, qui sont de submerger le monde de sa noire puissance…
Vous incarnez Kayas, un jeune roi sans peur et sans reproche, chevauchant le Dragon de Lumière à l’assaut des forces ténébreuses.
Pour détruire le Roi des Ténèbres, vous allez devoir traverser six mondes infestés par ses hordes maléfiques. Pour les détruire, vous disposez de votre arme, tirant des projectiles de type plasma. Votre Dragon, suivant les bonus d’armement que vous récolterez changera de couleur pour soit cracher du feu, tirer de toute part grâce à sa queue, envoyer des missiles à tête chercheuse ou déverser une pluie acide depuis sa queue. Avec le « Tir X » ou la pluie acide, il est possible de déclencher la position de survie du Dragon, en tirant et en alternant haut et bas…
Si Kayas est vulnérable aux tirs ennemis ou à leur contact direct, le Dragon est quant à lui indestructible et est capable de détruire vos adversaires par simple contact. Cette caractéristique peut s’avérer décisive lors de certaines phases de jeu…
Lorsque des plateformes apparaîtront, il vous sera possible d’y déplacer Kayas, qui décendra aisément de son Dragon, celui-ci s’élevant dans les airs pour protéger la progression de son ami vulnérable au attaques ennemies. Pour le rappeler, baissez-vous et tirez, puis sautez sur son dos… On notera qu’au sol, l’arme de Kayas tire trois projectiles au lieu d’un seule, une manière de compenser sa relative vulnérabilité.
Comme dans tout jeu du même genre, Chaque monde se termine par un boss plus ou moins coriace, mais réservant toujours quelques surprises…
Développé par Arc Developments et édité par Activision, Dragon Breed sort en 1990 sur Amiga.
Qu’en est-il de ce Dragon Breed au gameplay bien alléchant qui n’est pas sans nous rappeler l’excellent Saint Dragon ?
Comme d’habitude, commençons par la partie graphique du jeu. Pour ceux qui ont eu l’occasion de s’essayer à la version Arcade, oubliez ce que vous avez vu, car évidemment, cette conversion Amiga en est assez éloignée. Tout d’abord, les couleurs sont au nombre de 32 et parviennent moyennement à restituer l’ambiance Arcade. Disons qu’elles sont un peu fade. Heureusement pour nous, les programmeurs ont eu l’excellente idée de conserver la parallaxe, ce qui permet d’apporter de la profondeur au jeu; parallaxe qui , soit dit en passant, défile plus vite que le premier plan… allez comprendre. On notera également que la taille de l’écran, si elle est plus faible qu’en Arcade, est loin d’être ridicule; on a droit à un honorable 320×200, ce qui n’est malheureusement pas le cas de toutes les productions de l’époque…
L’animation, quant à elle, est sans faille et restitue quasi intégralement les sensations de l’arcade. Les scrollings, ce qui ne gâche rien, sont d’une fluidité exemplaire. C’est un vrai plaisir que de slalomer entre les monstres (moins nombreux qu’en Arcade) et de voir votre dragon tordre sa queue en fonction de vos déplacements.
Côté ambiance sonore, on a le choix entre musiques et bruitages, ce qui n’est pas un mal dans ce genre de jeu. Si les musiques sont plutôt fidèles aux compositions originales, elles restent lassantes et certaines, notamment la première, sont presque énervantes, tant la mélodie est naze…
On regrettera toutefois quelques bogues bien ennuyeux qui viennent entacher le plaisir de jouer, j’en citerai deux :
– Certains ennemis possèdent un masque de collision qui dépasse très largement les limites de leur sprite (les monstres rouges du niveau 2).
– Plus grave, il arrive très souvent que certains tirs du joueur soient retournés à l’envoyeur, ce qui conduit inévitablement à la mort. Je parle ici de bogue car cela n’arrive ni dans la version Arcade, ni dans la version ST et est la plupart du temps mortel d’où un fort sentiment de frustration bien légitime.
Côté difficulté, une fois que l’on a compris les rouages de chaque niveau et que l’on sait où se placer pour survivre (même en lâchant les commandes !), il est possible d’aller assez loin, à condition que nos efforts ne soit pas balayer d’un revers de la manche par l’un des bogues que j’ai évoqués précédemment.
Au final, Dragon Breed est un shmup horizontal honorable qui s’il ne brille pas par sa réalisation donne l’impression, du moins au début, d’être original… l’originalité de son gameplay étant vite étouffée par le caractère quelconque se dégageant de certains niveaux. On retiendra surtout de ce jeu que le personnage est très maniable et que certains boss sont plutôt originaux et plaisants à combattre (bien que leur IA ait été poussée au minimum).