Zoo de Guyane – Montsinery – Œdème allergique.
Cette nuit il a plu. Cela nous a réveillé vers 02h30 du matin, j’ai d’abord cru que c’était la climatisation qui dysfonctionnait mais non. La pluie est fortement tombée mais au petit matin les rayons du soleil caressaient les fleurs du jardin, c’est ainsi en Guyane.
Aujourd’hui nous changeons notre programme initialement prévu. Il était question d’aller à Saint-Laurent-du-Maroni pour visiter le bagne et la ville puis de passer la frontière pour passer deux jours à Paramaribo au Surinam (dont le centre ville est classé au patrimoine mondial de l’humanité) mais finalement nous décidons que ce sera pour une prochaine fois. Eh oui, hier nous avons eu une longue route pour aller jusqu’au Centre Spatial Guyanais situé à Kourou (ici) et la perspective de devoir effectuer 260 km jusqu’à Saint-Laurent nous épuise d’avance. Je crois surtout que nous accusons le coup des 9 heures d’avion finalement et du climat qui est, soyons honnête, un peu difficile.
Au programme aujourd’hui, marché, zoo, Montsinery, pharmacie-médecin-pharmacies, repos. Nous partons au marché de RemireMonjoly, il est petit, trois mangues et quelques citrons verts plus tard nous nous dirigeons vers le zoo de Guyane dont on nous a dit du bien en partie parce qu’il a été rénové. Le zoo se situe plus loin que ce que l’on pensait (à Macouria), cela nous permet d’observer les environs tranquillement assis dans la voiture. Nous sommes curieux de tout.
La route est bordée de végétation. Nous remarquons qu’il a pas mal de ronds-points dont la plupart ont en leur centre de belles statues représentant tortues, hommes politiques, toucans, ibis, esclaves, amérindiens, chaines brisées la plupart réalisés par Jean-Luc PLE.
Nous arrivons au zoo, pas de chance la partie canopée est fermée en raison d’un arbre malade. Bien évidemment c’est le parcours canopée perché dans les arbres que nous avions très envie d’expérimenter, ce sera pour une autre fois. Ce zoo est accessible à tous, propre, pratique (1chemin à suivre) avec des abris un peu partout si jamais la pluie venait à s’inviter. De petits panneaux expliquent sommairement les caractéristiques des espèces que nous voyons.
C’est parti pour la visite du zoo. Après les oies nous découvrons le plus gros rongeur au monde : le cabiaï. Effectivement il est giga.
Voici son lieu de vie.
Non loin les caïmans noirs.
En face, la serre tropicale dans laquelle nous pouvons entrer. Nous arrivons à l’heure du déjeuner des loriquets à têtes bleues ce qui nous permet de les approcher et de les observer. La nature fait des merveilles, quels plumages, quelles couleurs!
La serre compte son lot de serpents, Boa constricteur et autres. Brrrr.
Nous poursuivons la visite par les bassins des caïmans (à lunettes notamment). Il nous faut être patients et scruter la surface de l’eau pour apercevoir les caïmans.
Vous le voyez? Là!
Des ibis rouges (à ne pas rater à Cayenne : l’envol des ibis rouges sauvages vers 17h00 tous les soirs au vieux débarcadère ).
Nous passons près de beaux oiseaux. Aras rouges, aras bleus, toucans.
La zone des félins nous dévoile ocelots, chats margay, jaguars, jaguar noir, jaguarondis.
Le zoo de Guyane est très vert et fleuri. On y trouve même des fruits!
Le sentier continue à travers le jardin botanique qui s’apparente plutôt à une petite aventure en forêt tropicale. Nous sommes enveloppés par une végétation luxuriante et par des sons nouveaux que la nature nous offre. Sons qui seront souvent présent lors de ce voyage en Guyane. Cette partie du zoo est vraiment top. Nous évoluons au milieu de différentes espèces végétales impressionnantes. Des animaux en liberté sont de la promenade (oiseaux, singes, insectes).
Un ciel végétal! De belles lianes! Ah, nous apprécions la fraîcheur apportée par l’ombre de ces arbres. Nous dégainons les bombes anti-moustiques.
Nous traversons un pont, à droite un cochon-bois fait la sieste près d’une zone marécageuse où flottent les feuilles de nénuphars sur des eaux tapissées de végétaux vert anis. Jeu de couleurs et de textures.
Une tortue curieuse s’approche vers nous et nous présente sa petite frimousse.
Un autre pont nous mène vers les singes.
Étrangement alors que quelques minutes plus tôt je me demandais si des singes en liberté venaient voir ceux en cage au zoo de Guyane, nous apercevons soudain à travers les feuillages plusieurs petits singes virevoltants de branches en branches. Triste situation quand même pour les animaux des zoos.
Nous passons une aire de jeu pour enfants… et grands enfants! L’appel des balançoires est irrésistible.
Des aigles, des aigles? Eh oui des aigles en Guyane. Nous en verrons plusieurs ailleurs en Guyane. Ci-dessous, un aigle orné.
Un Hocco Alector, une espèce dont les guyanais raffolent à ce qu’il paraît.
Cette visite ne fait pas l’unanimité, sur trois je suis la seule à l’apprécier. Évidemment comparé au Burger Zoo (ici) c’est le jour et la nuit mais quand même je trouve qu’il est bien agencé, on ne risque pas de manquer des animaux, les habitats sont quand même plus spacieux que bien d’autres zoo et les espèces présentes ne se trouvent pas non plus toutes en Europe loin de là. La traversée du parc botanique est très agréable c’est d’ailleurs un bon petit aperçu de ce que l’on est susceptible de voir dans la forêt tropicale.
En quittant le zoo nous nous dirigeons vers la crique Patate. Manque de chance la pluie de la nuit dernière a rendu l’accès impraticable pour notre véhicule un 4×4 ferait l’affaire. Zut. Du coup nous nous rendons à Montsinery.
Cette ville nous fait bonne impression. A peine arrivés nous allons à la rivière qui nous laisse coi. Ce large cours d’eau est une rivière, incroyable. Ci-dessous la laaaaaaarge rivière Montsinéry.
On voit bien la mangrove sur la rive qui nous fait face. Il paraît qu’ici se trouve le seul et unique parc à huîtres de Guyane. Il y a également le bagne des Annamites qui compta en son temps 525 prisonniers indochinois venus de Saïgon et d’Hanoï. Nous passons devant de belles maisons, une jolie petite église.
Montsinéry a pas mal d’atouts. Apparemment elle est très fréquentée et animée le week-end, on y vient se détendre et profiter de la nature en carbet.
Après cela nous passons quelques heures épiques car au zoo on me fit remarquer que mes pieds et chevilles étaient anormalement gonflées, ce que j’avais mis sur le compte du climat tropical. En fait, mes chevilles ont disparues! Ah oui les piqûres apparues ce matin… Angoisse! Bizarement aucune douleur ni démangeaisons (elles seront redoutables celles-là).
Nous filons vers la pharmacie la plus proche, pas de chance les préparatrices en pharmacie confirment que le gonflement de mes pieds ne peut pas être du à la chaleur, elles ne me donnent rien et me conseillent d’aller au plus vite chez le médecin tout en précisant que j’ai peu de chance d’être reçue car les médecins sont assaillis et la plupart ne prennent que sur rendez-vous (normal). Ne sachant pas où aller je leur demande des adresses et nous filons vers le médecin le plus proche. Pas de chance, encore, les cabinets ferment entre midi et quatre heures (oui, oui chaleur oblige et nous comprenons). Nous rentrons déjeuner et puis nous allons chez le médecin. Là pas de secrétariat, il suffit d’attendre notre tour dans la salle d’attente. Coup de chance ce médecin reçoit sans rendez-vous (A Paris je n’en connait aucun qui reçoit sans rdv)! Nous avons été prévenu qu’il pourrait y avoir entre trois à quatre heures d’attente c’est comme ça ici. Soit. Avant nous il n’y a qu’une seule femme, yes. Pas de chance, son rendez-vous durera plus d’une heure. Entre-temps la salle d’attente s’est remplie à une vitesse incroyable. Notre tour arrive, le médecin est un original, super cool, proche de la retraite et surtout très bavard. Nous comprenons mieux pourquoi ses consultations durent. Concernant mes pieds, il s’agit bien de piqûres d’insectes, lesquels il ne sait pas (« ici il y a 5 tonnes d’insectes l’hectare »), je fais une réaction immunoallergique, un bel œdème mais ce n’est a priori pas très grave il faudra quand même faire une prise de sang à Paris pour être sûre à 100% qu’il ne s’agit de rien de sensible. Et là la pouasse continue. La première pharmacie n’a pas la solution antiseptique et ne peut pas faire le mélange de crèmes prescrites, après avoir cherché longtemps une autre pharmacie celle-ci non plus n’était pas achalandée pour nos besoins. Enfin, la troisième est presque la bonne elle est en mesure de faire la crème pour demain mais n’a pas de solution antiseptique, rupture régionale arrrrf! Nous rentrons lasses d’avoir tourné dans RémireMontjoly plus que de raison. Croisons les doigts pour que demain tout soit ok. Ce soir et demain c’est repos.
Après-demain nous continuons notre découverte de la Guyane et partons pour les villes de Cacao, Approuague, Régina, Saint-Georges-de-l’Oyapock et un petit tour au Brésil.
XOXO
☆Claire-Line☆
Article non sponsorisé.
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