Poésie – Valérie Côté

John Kissick, Big Violent Green, 2010, huile sur toile. http://www.galeriebac.com/contemporains/john-kissick/
John Kissick, Big Violent Green, 2010, huile sur toile.
http://www.galeriebac.com/contemporains/john-kissick/




Le bonheur latent


Languir patiemment à l’attente, latente.
L’amant viendra, elle y songe.
Doucement, surement, la passion lente.
Depuis cette nuit son corps me ronge.
Entrouverte, béante, immensément
(ses doigts me frôle en rêve).


Sa bouche me prend par l’avant.
L’avant toi, derrière lui.
J’y ai laissé ses souvenirs.
Le cauchemar d’un miracle jusqu’à la fin me survis.
Me surpasse.
Je suis fière.
Je te découvre ma vie.


Le bonheur est patient, étrangement corrompu.
Son image difforme désiste la croyance. Il se cache.
Un trou noir entre tes mains et ma bouche.
S’efface à l’aube, disperse le trésor.
Hésitant d’assurance fausse et vagabonde.
Je suis sirène et tu es malin.
J’étais vilaine et tu es marin.
Prend mon charme pour loisir.
Prend mon âme pour désir.


Tu te surpasse, sois-en fier.
Tu découvre ta vie.


Le bonheur latent. Le bonheur m’attend.
Au matin il me dévore.
Et l’amant a peur.



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