L’avenir incertain de nos libertés

Lors d’une conférence au 31e festival du livre de Mouans-Sartoux, l’écrivain Patrice Franceschi a étalé toutes ses craintes sur notre avenir. Une vision du monde de demain qui fait réfléchir.

Photo Franceschi
Après la conférence, les lecteurs ont afflué pour la séance de dédicace (© Khémiss ANTONY)

 

Dernières nouvelles du futur, voici le titre du nouveau livre de Patrice Franceschi. Un ouvrage composé de quatorze courtes fables sur ce que pourrait être notre avenir. À Mouans-Sartoux, l’auteur toulonnais a présenté « son portrait-robot d’une humanité qui a perdu la raison », au cours d’un entretien articulé autour de l’évolution de nos libertés dans les années à venir.

« Ce ne sera pas évident d’être un homme libre dans la société de demain, regrette Patrice Franceschi, car tout concourt à nous transformer en petits insectes industrieux destinés à produire et consommer. »  Au travers de cette dystopie, tout droit inspirée des classiques de George Orwell (1984) ou Aldous Huxley (Le meilleur des mondes), Patrice Franceschi veut nous avertir sur l’évolution de notre société. « J’ai surtout peur pour notre liberté intellectuelle, c’est la plus importante. Nous sommes de plus en plus contraints dans nos pensées, il y a des réflexions qu’il vaut mieux éviter. » Un constat déroutant que l’auteur distille dans chacune de ses fables.

Une autre conception de la vie

S’auto-décrivant comme « un aventurier moderne, avec une vie portée par le risque et l’inconnu », Patrice Franceschi refuse de subir la restriction de ses libertés. « Je suis venu sur Terre pour exercer mon humanité, ma raison, ma liberté, rappelle-t-il devant le public mouansois, sinon cela ne vaut pas la peine de vivre. »

L’auteur ne veut pas imposer cette conception de la vie, mais il la défend. Certaines personnes peuvent penser différemment, et c’est cela la liberté de penser. « Une bonne société marchande, c’est une société où tout le monde pense de la même manière, prévient l’écrivain, une véritable termitière où chacun fait ce qu’il à faire tout sa vie et ne bronche jamais. » Un modèle qui s’oppose à la vision de Patrice Franceschi.

« Le modèle parfait existe bien, mais il est totalitaire et inhumain, résume l’auteur, il faut savoir accepter le mal et les imperfections pour vivre dans un monde, certes imparfait, mais un monde humain. »

Khémiss ANTONY

Hugo BRUN

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