La conférence sur le climat de Varsovie s’est clôturée avec un accord, ou plutôt les bases d’un futur accord. La prochaine étape est Paris en 2015. Après deux semaines de discussions et de réunions, les avancées annoncées semblent dérisoires. Décryptage.

Une conférence parmi tant d’autres

Les sommets/conférences/réunions internationales sur le climat se multiplient ces dernières années.

Consultez la Timeline sur les Conférences et sommets contre le rechauffement climatique

Aucun résultat transcendant n’en est ressorti. Les grandes puissances industrielles que sont la Chine (premier pollueur mondial), les Etats-Unis et l’Inde s’opposent traditionnellement à tout accord comportant des mesures contraignantes.

L’objectif affiché de la conférence de Varsovie est de préparer Paris 2015. La conférence a établi les bases d’un texte limitant le réchauffement climatique à 2°C contre la hausse de 4°C estimée par les scientifiques. Un but qui a déjà été au centre des discussions du sommet des Nations Unies de Copenhague en 2009. L’accord de Paris devrait être contraignant pour tous les pays signataires. Le Brésil, pays en développement, y est déjà opposé. Il ne souhaite qu’un accord de principe non chiffré. Il y a fort à parier que de nombreux pays rejoindront sa position, l’argument phare étant d’opposer développement et limitation de la pollution.

En somme, Varsovie se révèle être une énième conférence pour préparer une énième autre conférence (Paris 2015) dont le résultat est loin d’être garanti.

Les groupes de pression et les écologistes

Parallèlement à la conférence sur le climat, un sommet international du charbon a eu lieu à Varsovie, un sommet avec la bénédiction du gouvernement polonais. Réponse de Greenpeace et Oxfam  : « Il est clair que pour empêcher un changement climatique possiblement catastrophique, nous devons cesser l’extraction et l’utilisation de toutes les sources d’énergie fossiles, et en particulier le charbon, qui est la plus abondante et la plus sale ». Des centaines de manifestants écologistes venus de toute l’Europe ont crié à la provocation.

Alexia Samuel