Esprit es-tu là?

Je ne parle pas du oui-ja ni des esprits frappeurs, mais de l’esprit de famille. Et pas dans le sens « esprit de clan », solidarité etc… mais de la bande sonore et des couleurs qu’on peut associer à une famille.

Heureux ceux qui ont hérité des souvenirs de famille de ceux qui les ont précédés.

La chanteuse de cramignons liégeois

La chanteuse de cramignons liégeois

Lovely Brunette m’a laissé un petit texte où elle raconte qu’enfant, elle allait avec sa grand-mère voir les sœurs de celle-ci. Elle décrit donc ce qui se passait chez mon arrière-grand-mère il y a près de cent ans ! Et à l’époque, « Bobonne » et ses sœurs étaient toutes des « grands-mères » donc. Des dames dans leur cinquantaine, de milieux bourgeois, respectables et qu’on imaginerait un peu amidonnées dans les mœurs.

Eh bien non ! Elles passaient une après-midi délirante où même la petite Lovely Brunette s’amusait (et se disait qu’elle aussi serait comme ça quand elle serait vieille), à jouer du piano et chanter des cramignons liégeois, c à d les chansons en wallon qui accompagnaient ces cramignons. Que sont les cramignons ? Des farandoles que l’on faisait à la fin des moissons à la fête du village. Elles chantaient donc gaillardement en poussant les touches du piano familial, après quoi elles mangeaient des tartes avec une jatte de café, et riaient comme des folles des petits travers de leurs maris qui « étaient au  travail », et auxquels  elles donnaient des surnoms comme Jupiter tonnant pour l’un. D’ailleurs Bobonne, qui avait un mari plutôt autoritaire et qui sans doute de temps à autre se permettait un sermon, mettait fin au sermon de l’époux par une phrase aux relents d’impertinence : T’as bien parlé, Ponce Pilate, t’auras une waffle (une gaufre). Ponce Pilate et Jupiter tonnant… elles n’avaient pas des maris anodins, les dames !

La mère de Lovely Brunette, Edmée, me racontait en pouffant qu’un jour elle s’était disputée avec mon grand-père et lui avait jeté un cendrier en Val Saint Lambert à la tête, mais qu’heureusement il s’était abaissé et donc le cendrier avait fini dans la fenêtre dont il avait rejoint les éclats dans le jardin.

Mon père n’avait pas connu son arrière-grand-mère maternelle mais par contre sa renommée lui était parvenue – comme à moi : le jour de la grande communion de son petit-fils Albert (mon grand-père) elle l’avait rendu malade en décidant qu’à présent il était un homme, et avait béni cette certitude en lui offrant un cigare et un verre de whisky.

Il y avait aussi, bien entendu, les éléments tristes qui avaient laissé leur empreinte, comme le mari de Tante Didi arrêté par les Allemands en 1943 pour avoir aidé des Juifs à fuir (il était d’origine autrichienne et portait un nom à consonance allemande) et qu’on n’avait jamais revu. Tante Didi n’était veuve que par supposition logique.

Ou le petit Serge, l’enfant qui avait précédé ma Lovely Brunette mais est mort bébé. On parlait autant de lui que d’un enfant avec lequel on aurait des souvenirs, et je me suis surprise à « penser à lui » devant sa sépulture, qu’il partage avec son père et autres membres de la famille.

L’oncle Adolphe mort à Buenos Ayres et dont la vie comportait un scandale d’une telle ampleur qu’on n’en a jamais parlé – à mon grand regret d’ailleurs.

L’oncle Gaston, héros silencieux dont je dois un jour écrire la vie parce qu’il n’a pas d’enfants, et qui parlera de lui ? Il le faut pourtant !

Et des suicides, toujours très discrets que l’on n’apprend que par inadvertance.

Les enfants « de la main gauche »…

Mais tout ça écrit la bande sonore de la famille et met les couleurs sur la palette. Des familles gaies, ou des familles sombres. Des familles qui cultivent le secret, d’autres qui s’en fichent. Des femmes de tête malgré la crinoline, des hommes-caniches, des machos épouvantables et leurs humbles violettes sans opinions…

Des enfants élevés à l’anglaise, à l’allemande, qui vont dans des pensionnats, ont des précepteurs, sont des cancres pitoyables, ou vont à l’école comme les autres.

Des familles embrasseuses ou qui se méfient de trop de caresses.

Des enfants élevés à la campagne aux chaussures boueuses et qui n’ont pas peur des poils de chien, et ceux qui savent ne pas se salir ni plisser leurs beaux costumes pour l’anniversaire de tante Albertine.

Tout ça, c’est notre héritage impalpable, mais c’est l’esprit de famille…

34 réflexions sur “Esprit es-tu là?

  1. Dédé dit :

    La famille… Vaste sujet. Si je devais écrire sur la mienne, je serai empruntée. Il y aurait des choses joyeuses à dire mais aussi tellement de choses sombres, cachées et qu’on déterre avec de toutes petites pelles dorées pour faire croire que tout est beau.
    Parfois, je me dis que ma famille s’arrête à mes parents et frères. Cela m’évite de rajouter d’autres membres et d’autres histoires compliquées. J’ai souri à la lecture de ton texte.

    Ecrire une saga familiale, c’est un énorme boulot. Bises alpines et belle fin de semaine.

    • Edmée dit :

      Oui, il y a à boire et à manger, des secrets aussi chez moi bien entendu, plus dans un côté que de l’ autre… histoire de culture sans doute. Moi justement j’aime écrire des sagas familiales, sans doute à cause « de ça » 🙂

      Bonne fin de semaine aussi!

  2. Adèle Girard dit :

    C’est vrai que nous grandissons nourris de l’histoire familiale souvent amusante, comme celle que me racontait ma mère concernant sa grande tante qui portait des robes à cerceaux, ce qui l’obligeait pour passer entre les bancs de l’église a relever devant elle ses jupes offrant ainsi un spectacle bien peu convenable dans ce lieu. Quant au histoires tristes il y en a bien sure mais c’est tellement plus ennuyeux, qu’il valait souvent mieux ne pas les ressortir trop souvent!

    • Edmée dit :

      🙂 Les tristes tout le monde en a mais elles sont souvent les mêmes : la guerre, l’adultère, les enfants ou conjoints qui meurent, etc… Tandis que les histoire amusantes ont toutes leur particularité. Mais que cette mode des cerceaux devait donc être amusante pour les hommes 🙂

  3. Alain dit :

    Mes souvenirs familiaux se résument surtout aux moments que je passais dans les Landes. Mes plus beaux souvenirs d’enfance.

    Je garde en mémoire les guinches landaises de fin de vendanges qui étaient pour toi des cramignons.

    Mais plus que tout, la récompense suprême, quand mon grand-père me prenait près de lui en chantant des airs de Carmen. Ma passion de l’opéra vient peut-être de là.

    Mais ce dont je suis certain c’est que tout ce que je prenais à la légère à cette époque, a marqué mon esprit. Les valeurs de cet homme m’habitent encore aujourd’hui, et ce, pour mon plus grand confort. En ce qui me concerne cet héritage impalpable, comme tu écris en conclusion, reste une richesse. Je lui suis redevable encore aujourd’hui.

    Bonne semaine chère Edmée.
    J’ai « deux mots à t’écrire » qui viendront plus tard.

    • Edmée dit :

      Tu me parles en effet souvent de ton grand-père et pour moi il est bien présent, collé à ton ombre et faisant de la lumière! Mon père aussi se souvenait de son grand-père dont l’air favori était tiré des pêcheurs de perles, Je crois entendre encore. Bizarrement, avant de le savoir, j’ai senti que c’était, aussi, mon air préféré… Et je ne dirai pas « Henri sors de mon corps » car si mon arrière-grand-père y est bien, c’est qu’il est chez lui 🙂

  4. Angedra dit :

    L esprit de famille peut parfois un handicap selon l histoire et les secrets de la dite famille, mais l esprit de famille peut aussi être une véritable richesse.
    Pour moi cet esprit de famille a toujours été et continue d être une grande force au travers des générations.
    Savoir que l on compte pour sa famille sans craindre un jugement qui nous rejetterait, savoir que nous serons toujours prioritaires en tant que membre de la famille…
    Merci la famille

    • Edmée dit :

      Nous avons des brouilles dans la famille, et des pans entiers de la famille dont nous ne savons rien à cause de disputes (les héritages sont un excellents screening en général 😉 ) mais bon, ceux qui « tiennent ensemble » et qui avancent sans se quitter… quelle richesse en effet!
      Oui, merci la famille!

  5. Armelle B. dit :

    Délicieuse évocation. J’adore…

    • Edmée dit :

      Merci Armelle… beaucoup de couleurs différentes dans une famille mais c’est toujours si bon de comprendre qu’ils ont vraiment vécu, qu’ils plaisantaient ou étaient des tyrans, des laiderons, des mystiques. Tous ont laissé quelque chose!

  6. colo dit :

    J’entends les rires des femmes de ta famille, il était (et est encore fréquent) que ces dames se libèrent de l’autorité en racontant et riant, oui!
    Chez moi il y avait, entre autres, l’oncle Gédéon dans  » l’esprit de famille ». On nous racontait de lui qu’à chaque fois qu’il ôtait son pantalon, hop, il y avait un bébé. No comment…
    Moi aussi j’adore tes anecdotes de famille, merci!

    • Edmée dit :

      Ha ha ha, sacré Oncle Gédéon! Finalement le rire aide à supporter bien des choses… et ça fait une belle complicité, sans compter les belles histoires par la suite!

  7. gazou dit :

    Mes parents parlaient peu et je sais peu de choses sur la famille et je le ressens comme un manque

    • Edmée dit :

      Oui c’est un vrai manque… parce qu’en réalité nous avons acquis beaucoup de choses de ces gens, on dit même que leurs secrets parfois pèsent sur nous, mais en tout cas pouvoir les imaginer donne une réalité au passé familial…

  8. La famille est un vaste programme. J’ai pour ma part l’esprit de famille bien ancré. J’ai gardé de très bons souvenirs de mon enfance avec ma bobonne Zoé-Charlotte et mes grands-pères. Je n’ai pas connu ma grand-mère paternelle partie très tôt. Je me souviens des anecdotes qu’ils pouvaient raconter. Des chansons qui arrosaient les soirées entre voisins. Elles étaient toutes plus naïves les unes que les autres. C’était des jours heureux où la bonne humeur régnait grâce à leur simplicité. C’était l’époque des meules de foin sur trépieds, des chevaux de traits, des moissons à l’ancienne, du café dans la cruche, des tartines dévorées assise dans l’herbe, de la traite des vaches assise sur un petit tabouret, du solex de mon grand-père moi assise à l’arrière les mains agrippées à sa taille, l’époque du papier journal comme isolant sous le vêtement pour barrer le froid, du coq de la ferme qui mijotait durant des heures, des plats froids avec les asperges, les petits pois, les tomates au thon, … Que tout cela était bon ! Et il y eut le reste moins gai, plus difficile à gérer et douloureux. Ce qui m’enchante c’est que le positif m’ait fortement marquée. Une philosophie de vie acquise grâce au bonheur éprouvé dans l’enfance grâce à ces gens simples qui aimaient la vie. Aujourd’hui, la famille perd un peu de sa valeur au point que l’on soit parfois obligé de s’en éloigner par souci d’intégrité. Avoir eu la chance de croiser de belles personnes dans son enfance est une grande richesse dans la vie.
    Tes textes nous permettent toujours de nous rappeler et de nous exprimer. Je t’en remercie Edmée.
    Nicole

    • Edmée dit :

      J’ai connu la poule au pot, pas le coq (je ne me souviens pas. On appelait tous nos coqs Joseph, et je ne me souviens pas de Joseph au vin 🙂 mais bien de Suzette au curry!)… Ah s’agripper à une veste pour aller en solex ou en vélo, ouiiiiiiiiiii! Les tabourets des vaches aussi mais moi, c’est parce qu’avec mon cousin nous les avons jetés dans la rivière et on les a repêchés en Hollande, après quoi nous avons été punis 🙂

      Bises NIcole!

  9. blogadrienne dit :

    oh oui, avec ses personnages haut en couleur (et les autres), chaque famille a ses histoires 🙂
    j’ai eu la chance moi aussi d’aller avec ma grand-mère chez ses tantes, et de connaître mon arrière-grand-père… c’est vrai que ça donne des envies d’écrire des biographies 🙂

    • Edmée dit :

      Oui,, tout à fait! Surtout si on a aussi des photos, qu’on connaît les lieux où ils ont vécu… on a envie de les découvrir et quoi de mieux que de les recréer, finalement?

  10. sandrinelag dit :

    Familles toujours vivantes et colorées avec ses originaux qui nous paraissent, lorsqu’on est enfant, totalement extravagants et qui, lorsqu’on vieillit, deviennent de vraies gens avec leur chagrin, leurs remords, leur beauté, leur tendresse, et que l’on comprend sur le tard. Et ce petit pincement au coeur quand on réalise qu’une lignée est composée de ces vraies gens, vies uniques, caractères uniques, destinées uniques et que nous portons nous aussi leur sang… Nos petits et arrière-petits héritiers auront les mêmes sentiments à notre égard…

    • Edmée dit :

      Justement… Tout ce qu’on peut laisser comme trace de nos pensées pour eux, c’est du gagné! Quoique j’ai eu des membres « constipés » de la famille qui ont détruit des tonnes de correspondance pour qu’on ne sache jamais quoi? Des peccadilles pour la plupart, mais pas « racontables » pour eux qui prêchent l’exemple. Enfin, heureusement, les peccadilles… elles ont été faites, ouf!

  11. laurehadrien dit :

    Chez moi, le petit Serge s’appelait « le petit Nicolas » (rien à voir avec Sarkozy…). C’était un enfant mort en bas âge dont on faisait un secret de famille que je n’ai jamais bien compris. Il était tombé de sa chaise, il avait eu une méningite et autres explications dont les contradictions donnaient au mystère un parfum soufré ….

    • Edmée dit :

      Un de mes amis a découvert à 30 ans qu’il avait eu un grand frère mort pendant sa petite enfance. Il en avait des souvenirs confus car les parents avaient fait disparaître toute trace de cet enfant, photos etc. Mon ami a dû aller en thérapie, horrifié car il se souvenait de son frère mais le prenait pour un fruit de son imagination… Bizarre ces fraudes autour des enfants morts! Mais chez ma mère ils parlaient de Serge, qui était mort de la « mort subite des nourrissons »…

  12. Comme dans toute chose, il y a du positif et du négatif dans la vie de famille. Mais je pense que çà reste malgré tout une force pour affronter les difficultés de la vie. Ce qui n’empêche qu’il faut aussi savoir prendre ses distances à certains moments pour ne pas se laisser étouffer. Un subtil dosage…. Bon week-end ensoleillé Edmée.

    • Edmée dit :

      Oh si tu as raison! Non… l’esprit de famille n’exige pas de nous de nous laisser vampiriser ou étouffer. Personnellement il y a des incompatibilités telles que j’ai supprimé tout ou partie de la relation…Mais dans une famille il y a aussi toujours ceux qui nous sont proches et seront là en cas de coup de pelle sur la tête 🙂

      Bonne fin de dimanche Petit Belge, et plein de soleil en effet!

  13. Françoise dit :

    Comme dans toutes les familles, il y a des anecdotes qui déclenchent des fous-rire, mais d’autres aussi qui nous tirent des larmes. Ma tante Rose, qui est morte il va bientôt y avoir deux ans, aimait nous parler du temps ancien, et des souvenirs qui allaient avec, qu’ils soient drôles ou tristes. Des secrets de famille aussi, qu’il fallait taire, mais que l’on a appris quand même par la suite, et pour certains, tant mieux car ils expliquent bien des choses.
    Bonne soirée à toi, Edmée.

    • Edmée dit :

      Je pense aussi qu’apprendre les secrets quand ils ont perdu de leur soufre, pourquoi pas? Ca explique des choses. Et si on savait tout … bien des filiations ne seraient pas ce qui figure dans la généalogie officielle, ha haha! Je n’ose penser aux ADN étranges en circulation dans des familles pourtant « bien sous tous rapports » 🙂

      Bonne nuit Françoise!

  14. Bonne semaine ensoleillée Edmée.

  15. Florence dit :

    Un petit coucou chère Edmée !
    C’est exactement la même chose pour moi puisque mes aïeules sont décédées à 95 ans et qu’elles ont engendré très jeunes. Comme en plus elles aimaient raconter les « potins » de la famille, j’ai l’impression d’avoir vraiment connus des êtres décédés avant ma naissance. C’est vraiment formidable et si enrichissant ! Moi aussi j’ai plein de lettres, et avec elles aussi j’ai appris bien des choses…
    Mes meilleures bises bretonnes et bonne soirée !
    Florence

    • Edmée dit :

      Ah tu as donc eu ça aussi, que c’est revigorant je trouve, que de savoir que tous ces gens n’ont pas été que des photos dans des albums!

      Bises liégeoises et bientôt le week-end!

  16. jeanne dit :

    la famille ……………
    nous avec les cousines on dit qu’elle est tuyau de poile…
    cousines germaines nos chères mères etaient sœurs, cinq , mais elles ne s’entendaient pas, je mets tout sur le compte de ma grand’mère qui savait diviser plutôt que d’unir.
    alors nous les cousines on se prend une semaine par an
    sans mari sans enfant
    et on arrive encore à se raconter et surtout à rire
    parfois un brin nostalgiques

    amitiés

    • Edmée dit :

      Oui tu touches du doigt une vérité : certains mettent la zizanie. Une cousine, son frère et moi avions des cousins que nous détestions, et comme les mères louaient des maisons voisines pour les vacances, le grand bonheur était de regarder ce qu’ils faisaient et en rire… Puis cette cousine amie m’a dit avoir compris un jour que le mal venait de sa grand-mère ma grand-tante, qui n’avait jamais su supporter sa belle-fille, mère des cousins honnis. Elle a donc construit de toute pièces une inimitié solide, j’ajoute qu’ils sont quand même du genre « snob » ce qui n’était pas notre cas, mais encore aujourd’hui, sans vraie raison, je ne les aime pas 🙂

      Ah ces machiavéliques petites femmes d’antan! Bises

  17. Célestine dit :

    Ah…les secrets de famille…
    Les familles sont des mondes. Certaines sont fermées comme des clans.Le genre Mauriac. Imperméables à tout élément étranger qui se sent toujours, quels que soient ses efforts, « pièce rapportée ».
    D’autres accueillent chaque nouveau membre avec chaleur, comme un enfant de plus.
    J’ai connu les deux. Je mets un point d’honneur à perpétuer la philosophie d’accueil de la mienne. C’est tellement plus positif !
    Baci sorella
    ¸¸.•*¨*• ☆

    • Edmée dit :

      Comme tu dis il y a les deux types, et il semble qu’on ne puisse les changer, alors que souvent les enfants d’un type sont attirés par celui de l’autre type, et donc les familles se rencontrent… en apparence, mais ne changent pas vraiment!

      Baci sorellita!

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