La Polynésie est en majesté dans le hall d’exposition du Grand palais éphémère à deux pas de la Tour Eiffel. « Les pièces ont voyagé de Polynésie jusqu’à ici par avion dans une grosse caisse en bois. Le défi technique c’était évidemment que toutes les grosses pièces soient en sécurité parce qu’il y a des pièces très fragiles. Mais tout s’est bien passé », raconte Ken Hardie, artiste tourneur sur bois de Tahiti
Le ministère de la Culture du fenua est très impliqué dans la valorisation de l’art océanien, comme le souligne Gaetan Deso, co-commissaire de l’exposition Banquet de Polynésie : « Il existe en Polynésie française l’artisanat d’art qui permet de préserver le savoir-faire et les savoirs traditionnels. Et donc ça c’est vraiment un grand pan très important en Polynésie. Et ce qu’on peut voir ici également, c’est que certaines pièces, dans leurs fonctions et dans leurs formes ne vont pas répondre à des usages connus, mais vont permettre de transmettre aux générations futures, des savoirs uniques. »
Les Australes, un archipel mythique et bien représenté : « Je me suis inspirée de la création de Dieu. Je l’ai nommée Pake et comme je suis originaire de Rapa, je travaille les roseaux des montagnes. je veux montrer au peuple français le travail que nous on fait, que c’est un travail vraiment difficile à faire. Il y a la cueillette, ensuite on passe à la cuisson. Il est traité avec du jus de citron, et le lendemain on les fait sécher« , détaille Vainui Barsinas, artiste, spécialiste de la vannerie de Rapa.
Toutes les œuvres présentées à Paris sont à vendre mais le plus important est d’échanger avec le public et les professionnels.