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Croisières : des excursions en panne d’imagination ?

Croisières de France pointe du doigt le manque d’innovation des compagnies en matière d’excursions à terre et promet de jouer l’originalité pour 2014. Les concurrentes ont-elles à ce point pris du retard ?

L’arrivée de l’Horizon, l’an dernier, est à peine digérée que Croisières de France prépare déjà une nouvelle montée en puissance pour 2014. La mise en service prévue du Zénith, son deuxième navire, a conduit les équipes à revoir les itinéraires, mais aussi l’offre d’excursions. « Les compagnies n’innovent pas assez en la matière, estime Antoine Lacarrière, DG de la compagnie. En cinq ans, certaines ont perdu 30 % de recettes dans ce domaine, à cause de la crise bien sûr, mais aussi d’un manque de renouvellement et d’une communication trop centrée sur les navires au détriment des activités à terre. » Croisières de France promet donc le développement de propositions originales : treks dans les fjords norvégiens, canoë-kayak en Méditerranée, visites à vélo ou en Segway, et même plongée ou saut en parachute… Révolutionnaire ? Pas si sûr. « Sur les compagnies américaines, il peut y avoir 150 excursions par escale, aussi bien traditionnelles que sportives ou insolites, tempère Cédric Rivoire-Perrochat, DG d’Echos du Large, qui revend notamment Carnival ou Norwegian Cruise Line. On peut visiter Stockholm par les toits, conduire une Ferrari à Rome ou partir à la pêche au gros en Alaska. »

VERS UN INÉVITABLE AJUSTEMENT

Évidemment, les traditionnels tours de villes ou visites culturelles, en groupe et en bus, représentent toujours l’immense majorité des ventes. Mais le rajeunissement de la clientèle et le besoin croissant de sur mesure rend inévitable l’ajustement de l’offre. « Sans oublier que les passagers, et en particulier les Français, cherchent de plus en plus à se retrouver en petits groupes, quitte à payer un peu plus cher », ajoute Antoine Lacarrière.

Chez Costa, où l’on revendique un choix de 2 200 excursions par an toutes destinations confondues, la réflexion semble également à l’oeuvre. L’été prochain, par exemple, sur l’itinéraire ultra-classique du Serena en Méditerranée (Italie, Sardaigne, Baléares, Marseille), un tiers des 44 excursions proposées sont des nouveautés, parmi lesquelles du trekking dans les montagnes du Latium (autour de Rome) ou du catamaran à Ibiza. Depuis quelques années, la compagnie répond aussi aux demandes de sur mesure privatif, et a développé une gamme d’écotours rassemblant des visites et activités « vertes » ou « responsables ».

Erminio Eschena, DG France de MSC Croisières, regarde aussi le phénomène avec intérêt, tout en restant prudent. « On ne peut pas et on ne doit pas tout faire, commente-t-il. Il faut que les propositions d’excursions restent cohérentes avec la spécificité de chaque escale. » À une exception près : les passagers du Yacht Club, dont les souhaits doivent toujours être exaucés. Mais pour une compagnie multi-marchés comme MSC, le casse-tête est surtout de concilier les demandes des différentes nationalités, aux centres d’intérêt parfois très divergents. Un dilemme auquel échappe, justement, Croisières de France.

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