La plus européenne des capitales sud-américaines s’est vue tour à tour influencée par pratiquement chaque pays du vieux continent. Quartier sud et bohème de la Boca où tout a commencé en italien ; centre, plus espagnol et bourgeois ; place de Mai sur laquelle se joua tant de fois l’Histoire du pays ; immeubles haussmanniens issus de la période francophile de l’entre-deux-guerres ; immense avenue du 9 juillet qu’on aime très vite comme toutes ces voies larges à l’image de la pampa, arborées de palmiers et platanes alternés et peuplées d’innombrables statues, véritable musée à ciel ouvert. Puis le nouveau Palermo, quartier branché et référence sud-américaine du design. Caminito la résiliente, avec ses maisons de tôle provisoires peintes de couleurs vives, devenues ateliers d’artistes et échoppes pour touristes, sans oublier le quartier des docks refait à neuf, ses tours de verre sculpté et ses restaurants de viande à tomber par terre. Buenos Aires aux mille visages. Alors, quels musées voir ? Celui du Bicentenaire, pour la fresque aux Naïades hallucinées de David Signeiros, tellement sud-américaine, et celui des Beaux-Arts où l’on trouve toute l’histoire du pays retracée à travers sa peinture. À minima. Enfin, naturellement, à la nuit tombée, on se met en quête de quelque milonga pas trop touristique où se rejoue inlassablement le rite nuptial et très orchestré du tango, cette émotion qui se danse…