SNCF : « Le train, par nature, permet de changer d’air sans le polluer »
Le train représente un transport propre et la SNCF tient à le faire savoir. La direction entame un programme pédagogique tout en s’associant au marin François Gabart.
Mardi, la SNCF a présenté son programme de sensibilisation des clients au respect de l’environnement par le train. « C’est un moment important pour SNCF Voyageurs. L’environnement est l’un des quatre piliers de Jean-Pierre Farandou (le PDG de la SNCF, NDLR), qui a fixé comme objectif la réduction de 30% des émissions de gaz à effet de serre par la SNCF d’ici 2030 », a introduit le PDG de SNCF Voyageurs Christophe Fanichet.
Pourtant, le train est déjà l’un des moyens de transport les plus propres. « Notre tort, c’est de ne pas assez le faire savoir », regrette Alain Krakovitch, le directeur général de Voyages SNCF qui souhaite mettre fin à un paradoxe. « Nous sommes obligés de parler de mobilité verte alors que nous sommes la mobilité verte. Le train pollue cinquante fois moins que la voiture et quatre-vingt fois moins que l’avion. »
La SNCF a son « parrain marin »
Car si les Français sont de plus en plus sensibles à la cause environnementale, dans les faits, « 66% d’entre eux déclarent ne pas tenir compte de l’impact environnemental pour choisir leur mode de transport », selon le dirigeant.
Alors pour tenter de renverser la vapeur, la SNCF a décidé de mettre en place plusieurs actions. Un outil devrait être dévoilé en février pour « aider les Français à faire un choix », grâce à «des outils numériques plus forts, plus probants ». Il s’agira d’un « baromètre ligne par ligne (de trains, NDLR) de l’éco responsabilité pour le voyageur ou l’entreprise », selon Christophe Fanichet.
Autre moyen mis en place par la SNCF, le programme baptisé « Planète Voyages », avec le navigateur François Gabart comme « parrain marin ». « Pourquoi j’ai choisi d’accompagner la SNCF ? J’ai eu la chance de beaucoup voyager, de parcourir la planète sur différents moyens de locomotion, a indiqué le vainqueur du Vendée Globe 2013. Le voyage c’est le début du rêve et le rêve c’est la vie. J’ai du mal à imaginer de dire à mes enfants demain «Vous ne pourrez plus voyager ». »
En 2024, le TGV du futur
L’entreprise ferroviaire souhaite également faire plus pour diminuer ses émissions, en remplaçant les moteurs Diesel de ses TER (un quart du parc en est équipés) par des moteurs électriques. La SNCF veut aussi réduire sa consommation d’énergie en formant les conducteurs à l’éco-conduite, pour qu’ils coupent la traction électrique quand le train peut continuer sur sa lancée. Mais aussi en favorisant « l’éco-stationnement » pour économiser sur la climatisation.
Le futur TGV M, attendu en 2024, sera 20% moins énergivore que les générations précédentes et sera recyclable à 97%, a aussi souligné Alain Krakovitch. « Nous n’avons pas de planète B , a conclu le directeur général en reprenant les termes de Greta Thunberg. «Lors de la post-crise, je ne souhaite pas que l’on revienne tout à fait à la normale d’avant. Il est important que l’on puisse tous participer à ce changement. »
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