Flintlock 2019 : C’est bon pour la Force G5-Sahel, même si …

Flintlock 2019 : C’est bon pour la Force G5-Sahel, même si …

Après le cru 2018 qui, s’est déroulé au camp général Bila Zagré au Burkina, place au Flintlock 2019 qui a cours cette année simultanément au Burkina et en Mauritanie. C’est à la base Zagra au Nord de Ouagadougou et à Atar (400 km au Nord de Nouakchott) que ce gigantesque exercice militaire multilatéral (forces spéciales, américaines, africaines et européennes) se déroulera du 18 au 28 février.

33 pays dont 16 africains sahéliens pour la plupart prennent part à cette mise en jambe, en un mot à ce tour de chauffe. Flintlock, c’est le théâtre d’opération militaire en temps réel, de la coopération régionale et de la stabilisation de la région transsaharienne, en tempérant, à défaut d’éradiquer les capacités de nuisance des djihadistes, qui ces derniers jours ont pris du poil de la bête au Burkina Faso et frappent sporadiquement le Mali et le Niger.

Flintlock 2019, est à ce jour le premier et le plus important entraînement annuel des forces spéciales des Etats Unis d’Amérique.

La tonalité est pareille à Ouaga et à Noukchott. Du ministre de la Défense burkinabè, Chériff Sy au commandant de la garnison d’Atar Mohamed El Moctar Ould Mini, jusqu’à celui du  groupe des missions et des opérations spéciales, et coordinateur national de Flintlock en Mauritanie, le colonel Ely Zayed Ould M’Bareck El Kheir, le sentiment est le même : s’entraîner ensemble sur un terrain réel où évoluent les terroristes, mutualiser les expériences avec celles des Américains et des Européens pour faire face à l’hydre terroriste.

Et les 2 000 soldats qui vont «fraterniser» entre camardes d’armes venus d’horizons différents ne font ni plus ni moins qu’un entraînement général pour lutter contre les groupes terroristes. Et si des pays tels le Maroc qui ne connaît pas cette poussée terroriste aiguë y est, c’est que c’est un exercice riche d’enseignement. Il n’est pas jusqu’au Bénin, pays côtier épargné par ce mal qui ait vu le bénéfice qu’il pouvait en tirer.

A l’heure où la force G5-Sahel ahane comme Sisyphe avec sa pierre au pied de la montagne, pour rassembler ses 430 millions d’Euros, pour acheter le matériel de guerre, pour jalonner les 5 000 soldats, Flintlock 2019 est bonne à prendre, car les techniques, les armes des ‘’Boys’’ americains ou de certains soldats qui ont fait le coup de feu dans les lointaines plaines talibanes dans les contreforts de Raqaa, en Syrie, n’ont rien à voir avec certains de leurs frères, notamment ceux du G5-Sahel. Cette répétition générale grand format bénéfique pour cette force qui, tarde à trouver sa plénitude n’a pas échappé à l’ambassadeur américain au Burkina, Andrew Young qui y voit des leçons vitales pour le G5-Sahel.

Sauf qu’il y a loin, cet entraînement à sa duplication au niveau de ce G5-Sahel par manque d’argent, car déjà un an que des promesses bruxelloises, tardent à être libérées sans oublier le manque de moyens militaires. Et pendant qu’on y est, les Etats Inis, initiateurs de Flintlock, ne pourraient-ils pas  daigner accepter que cette force G5-Sahel soit enfin chapeautée par le chapitre VII de l’ONU, ce qui résoudrait pas mal de problèmes. Ce serait une suite logique à cette coopération, des Américains lesquels  il y a plus d’un an  déjà avaient évacué leurs éléments du Corps de la paix du Burkina, sentant à l’époque le déluge terroriste qui allait s’abattre sur le pays des hommes intègres.

La Rédaction

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