30 décembre 2013 : Louise Leduc est violée sous l’emprise de la drogue par Gaspard Valeur.

« Cette nuit-là, ils m’ont volé quelque chose. Cette nuit-là, je suis morte en continuant à vivre. Je sens encore la peau moite, les doigts qui s’agrippent et les rires sadiques...»

Suite à ce drame qui déchire sa vie, nous nous plongeons dans l’intimité du procès en assises de son violeur, mais procès où la victime se sent devenir l’accusée.

On va commencer directement par la révélation de cette pièce : Clémence Baron 

Clemence Baron - Accusé.e - zeitudeprofondelemag.com
Clemence Baron – Accusé.e

Une voix, un regard, une présence qui il faut dire excelle sur la scène du Sham’s théâtre. Portée par un texte audacieux, fort, sensible, tellement juste et vrai écrit par Clémence elle-même et accompagnée par des comédienn.e.s de la compagnie La Baronnerie.

Un viol, ce n’est pas évident d’en parler au théâtre et quand c’est le cas, c’est souvent un monologue ou une pièce chorégraphique. Je mets cette pièce au même niveau que les Chatouilles porté par Andréa Bescond. 

Le fait que ça soit des extraits d’un procès et de moments autour du procès rend le propos plus fort, plus intense, plus grave. 

Chaque mot est compté, souligné et surtout mis en lumière par la troupe. 

La juge est positionnée dans la salle avec le public pour sensibiliser à une affaire où le verdict n’est pas si simple dans la juridiction française.

« Le violeur » est très fort dans sa palette de jeu entre froideur et malice. On ne peut que le détester.

Le bémol de cette pièce est – pour moi – le personnage qui joue « Dieu ou la conscience ou le futur amoureux de celle qui porte plainte ». Ces interventions ne sont pas utiles mais on comprend qu’elle doit se raccrocher à quelque chose pour continuer à exister.

La mère est incroyable de justesse. 

Cette pièce est admirable par sa précision et par la violence des émotions qui se dégagent de Clémence Baron. Une artiste à suivre et une compagnie qui doit continuer à faire exister ce texte dans les écoles, les collectivités. 

Accusé.e de Clémence Baron

Un très grand coup de cœur de ce festival.

Merci à l’attachée de presse Dominique Lhotte de nous l’avoir fait découvrir.

Infos Pratiques

Accusé.e

de (et avec) Clémence Baron

7, 9, 11, 14, 16, 18, 21, 23, 25, 28, 30 juillet

à 18h45

 SHAM’S THÉÂTRE

Réservations : +33 (0)6 60 96 84 82

Auteur : Clémence BARON

Interprètes / Intervenants 

Metteuse en scène : Clémence Baron

Interprète(s) : 

Clemence BARON, Colin Doucet, Brieuc Dumont de Chassart,

Alexis Hubert Demoulin, Caroline Saule, Mathilde Toubeau

Régisseur : Jean Louis BARON

Maxime Patrault

Article de notre chroniqueur Maxime Patrault

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[…] pu découvrir les talents avec les deux pièces (qu’elle a crées pendant les confinements), ACCUSÉ.E dans laquelle elle aborde un sujet particulièrement grave, et FALLACIA une comédie à la Feydeau […]

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[…] dit je n’étais pas surprise car il revient d’Avignon où il a fait un tabac alors vous pensez bien qu’il est rodé. Et puis, Karim Mendil maîtrise […]