Résultats 2016 T3 : Scor pâtit d’une forte sinistralité en cat’nat’

Le réassureur français Scor a vu son bénéfice net reculer de 1,2% à 163 millions d’euros au troisième trimestre, en raison d’une plus forte sinistralité en matière de catastrophes naturelles et d’un environnement macro-économique difficile, selon un communiqué publié jeudi.

Ce résultat demeure toutefois supérieur aux attentes, les analystes tablant en moyenne sur un bénéfice net de 156 millions d’euros, d’après un consensus fourni par Factset. Sur les neuf premiers mois de l’année, le réassureur a également enregistré un recul de 11% de son bénéfice net à 438 millions d’euros. Entre juillet et septembre, cette tendance baissière se retrouve au niveau des primes brutes émises, l’équivalent du chiffre d’affaires, avec une légère baisse de 0,6%, à 3,48 milliards d’euros.

La branche dommages et responsabilités a vu son chiffre d’affaires se replier de 4,3% à 1,43 milliard d’euros. Le ratio combiné net (coût d’indemnisation des sinistres et frais généraux rapporté aux primes perçues) s’est lui aussi dégradé de 0,8 point à 91,4% contre 90,6% un an plus tôt, subissant l’impact des catastrophes naturelles. Depuis le début de l’année, le réassureur fait état d’une “série d’évènements de taille moyenne”, parmi lesquels les incendies de Fort McMurray (Canada), les tremblements de terre au Japon, à Taiwan et en Equateur, ainsi que les intempéries aux Etats-Unis et en Europe.

Le coût de ces catastrophes naturelles a été estimé à 215 millions d’euros par le groupe lors d’une conférence téléphonique. En réassurance-vie, le chiffre d’affaires augmente de 2,1% à 2,04 milliards d’euros, tiré notamment par un regain de l’activité dans la branche longévité du groupe. En termes de solvabilité, Scor affichait fin septembre un ratio de 212%, en accord avec la fourchette de 185% à 220%, définie dans son nouveau plan stratégique présenté début septembre.

“Au troisième trimestre 2016, premier trimestre de mise en oeuvre de notre plan ‘Vision in Action’, les objectifs de rentabilité et de solvabilité du groupe sont tous deux atteints”, s’est félicité pour sa part Denis Kessler, PDG de Scor, cité dans un communiqué.

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