Ecologie et Crypto-monnaies sont-elles compatibles ?

Il est probable, voire à espérer que les mondes de demain nous fassent rencontrer ces deux mots : Écologie et Crypto-monnaies. Même si pour l’instant ils semblent divergents. Nous parlons ici des mondes de demain, car il semble être mission impossible de définir une seule version de l’avenir.

Faisons le choix de les aborder ensemble car ils donnent de multiples points de rencontre sur le plan des idées et des concepts. Or, c’est bien sur des socles que des civilisations se construisent, sur des idées et concepts qui sont les fondements indispensables pour poser des bases solides d’un autre monde.

Si vous interrogez des passionnés d’écologie et de préservation du climat, vous verrez des étoiles dans leurs yeux. Une force, une ferveur propres aux personnes qui poursuivent un idéal. Et il est souvent donné de voir une énergie semblable dans le regard des passionnés de l’univers des crypto-monnaies.

La remise en question du statu quo par les Crypto-monnaies

Satoshi Nakamoto a conçu le projet Bitcoin et sa protection sur la base d’un  écosystème informatique, la blockchain, qui tient sa réalité physique dans des fermes de minage de crypto-monnaies qui, jusqu’à peu, était l’unique façon de soutenir les fondations tangibles de ces monnaies.

Mais, les mondes d’aujourd’hui et de demain savent sans cesse se réinventer. Et en y regardant de plus près, faire reposer l’économie sur les crypto-monnaies permettrait de réduire assez massivement l’empreinte carbone de ses acteurs, les banques, ses équipes de personnels, les courtiers etc. 

Et il est intéressant, comme nous le verrons dans un instant, qu’il devienne possible d’être acteur des crypto-monnaies et d’impliquer une moindre consommation d’énergie. C’est donc autour de cette grande question que nous allons nous pencher : de quelle façon Ecologie et Crypto-monnaies sont-ils compatibles et peuvent-ils converger ?

Le mining peut-il devenir moins énergivore ?

La question qui fâche en termes d’impact sur le climat est bien sûr le mining. La conception même du protocole de chiffrement du Bitcoin implique une puissance informatique immense pour créer de nouveaux blocs.

Les machines de mining sont donc des consommateurs voraces d’énergie électrique. Une partie du public a souvent à l’esprit l’image des fermes de minage assourdissantes, où les machines sont alignées par rangées sur des étagères générant une consommation élevée d’énergie.

Et, si l’univers de la crypto veut créer une adhésion plus forte, il est important que son empreinte carbone diminue et que cela se sache.

Mais une nouvelle pratique plébiscitée par les développeurs des nouvelles crypto-monnaies est en train de modifier la donne. La différence tient à un changement de technologie, en passant du POW (Proof of Work, preuve de travail) au POS (Proof of Stake, preuve d’enjeu). En s’appuyant sur ce POS les mineurs et les cryptos n’ont pas juste changé une lettre bien sûr.

Ils ont changé plusieurs paradigmes comme :

  • la façon de penser la validation de la création de blocs sur la blockchain.
  • La condition d’accès à cette preuve :
    • avec la preuve de travail (POW) vous devez avoir accès ou posséder un matériel informatique très puissant et donc extrêmement énergivore pour réaliser des calculs très complexes, pour in fine créer des blocs sur la blockchain.
    • avec le POS vous devez posséder des Tokens de la crypto-monnaie, en d’autres termes avoir déjà acquis des jetons  pour avoir accès à la création et validation de ces nouveaux blocs sur la blockchain. Vous mettez en séquestre (“stacking” en anglais) un certain montant qui vous permet de posséder des jetons. Ces jetons ou « tokens » remplissent le même rôle que l’énergie électrique dans la preuve de travail. C’est pourquoi la Proof of Stake est aussi appelée minage virtuel car il évite la dépense énergétique de la Proof of Work.
  • Ce qui entraîne une suppression totale des besoins en machine de minage, donc une consommation énergétique quasi nulle, seuls les nœuds de validation maintiennent le fonctionnement normal des transactions. Ils représentent une petite dizaine jusqu’à une centaine de machines tout au plus par projet, ne nécessitant pas de calculs gargantuesques comme les machines de minages doivent effectuer. Il est estimé qu’il y a plus de 1 million de mineurs dans le monde, juste pour Bitcoin.

L’Ethereum par exemple a été lancé sur la base du minage classique. Mais depuis Juillet 2021, elle a évolué avec succès  vers la preuve d’enjeu (POS). D’autres crypto-monnaies se basent uniquement sur cette preuve, c’est le cas du Cardano, Polkadot ou encore du Solana.

Preuve qu’il est de plus en plus possible de concilier ces deux aspirations du monde de demain. Une vigilance à la dépense énergétique et des transactions indépendantes du contrôle des banques centrales.

Les Cryptos sont déjà en elles-mêmes une avancée écologique

En effet, les crypto-monnaies représentent en elles-mêmes un chemin vers l’économie d’énergie. Pour le constater il est nécessaire de prendre du recul et de regarder l’ensemble du monde de la finance, ses acteurs et leurs actions au quotidien.

Souvenons-nous de Satoshi Nakamoto et des personnes qui, avec lui, ont pensé un monde financier affranchi des banques centrales. Cette idée totalement révolutionnaire permet une immense réduction d’intermédiaires lors de chaque transaction. Car la transaction est immuable une fois scellée dans le marbre de la blockchain. Ce qui n’est pas le cas d’un règlement par monnaie « classique » car il requiert de nombreuses manipulations jusqu’à sa validation et peut même être contesté une fois l’achat réalisé.

Les crypto-monnaies vont provoquer une révolution du monde bancaire et financier

Notre civilisation se tourne vers une digitalisation massive et cela a une conséquence sur le rapport que nous entretenons avec les banques.

Les crypto-monnaies permettent ainsi notamment de réduire la quantité de distributeurs de billets, de diminuer le nombre de succursales de banques. Ces agences sont de réels lieux de surconsommation d’énergie électrique, si on considère le nombre d’infrastructures informatiques dans chaque agence, sans compter ceux qui les relient entre elles.

Cette idée peut surprendre, mais regardons le nombre d’agences de la même banque dans chaque ville ou agglomération. Les grandes banques françaises ont jusqu’à 2200 agences réparties sur le territoire. Leur consommation énergétique est immense (ordinateurs, distributeurs de billets, appareils mis en veille, systèmes de surveillance et de sécurité).

Et si nous étudions plus en détail, il ne s’agit pas uniquement du nombre d’agences. Les mouvements des agents dans leurs déplacements en avion, train et surtout véhicules thermiques peuvent diminuer à mesure du développement des crypto-monnaies dans notre économie.

Et si l’impact énergétique des cryptos était en progrès ?

Nous pouvons aussi observer et questionner que les cryptos sont peut être moins énergivores que ne l’est le système actuel (émission des pièces et billets de banque, leur transport, la sécurité qui les entoure, et enfin les nombreux acteurs financiers, institutions et banques comprises).

Il est également à noter que le minage de crypto-monnaies, en particulier Bitcoin, est aujourd’hui alimenté par des énergies renouvelables pour au moins 40% (Géothermie en Islande, énergie hydroélectrique en Chine et au Canada, ou photovoltaïque en Californie).

Car à l’heure où l’empreinte carbone de toute chose est évaluée. Il serait également enrichissant et éclairant que les entreprises et les particuliers regardent l’apport qu’ils pourraient chacun donner au climat et à la réduction d’énergie, à travers un usage plus régulier des crypto-monnaies dans leur quotidien.

Enfin il commence à apparaître des crypto-monnaies « vertes ». Ce qui montre que dans un monde qui a l’urgence de se réinventer, les idéaux climatiques et financiers sont peut plus conciliables qu’il n’y paraît de prime abord.

Ainsi l’écologie et les crypto-monnaies ont-ils déjà fait une part essentiel du chemin pour être deux éléments complémentaires d’une économie responsable et respectueuse de l’environnement.

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