Si l’on parlait un peu de morale et de civilité

Pendant mes vacances, j’ai lu avec grand intérêt un ouvrage sur la morale et l’instruction civique à l’école, édité en 1920 et déniché dans le grenier des parents de mon épouse. Il y a peu de temps a eu lieu la rentrée des classes et le ministre de l’éducation nationale en a profité pour annoncer vouloir instaurer des cours de morale et de civisme à l’école publique. A signaler que cette instruction se pratique plus ou moins de nos jours dans la plupart des établissements privés.

Aussi, j’ai cru bon de rapporter quelques passages de cet opuscule unique qui pourront être valorisants pour notre jeunesse. Surtout, que depuis de nombreuses années les leçons de morale sont quasiment inexistantes des programmes scolaires et également des milieux familiaux, ce qui est triste et bien dommage. Actuellement, notre nouveau ministre de l’éducation nationale veut réveiller ces belles notions de base pour nos élèves qui, hélas, en ignorent une grande partie, puisque ne les pratiquant pas.

Voici quelques extraits de ce livre qui, bien que datant de plus de quatre-vingt ans, reste toujours valable pour la bonne éducation de nos enfants, tous milieux confondus. A notre époque, où l’on délaisse les valeurs morales, ces notions de civilité sont à méditer et à transmettre à nos jeunes qui ne savent plus dire bonjour, ni s’il vous plait, ni merci, ni pardon et ni je vous prie de m’excuser. Ces règles élémentaires restent valables pour tous les citoyens de notre société. Evidemment, certains peuvent estimer que ces idées sont aujourd’hui désuètes et périmées. Mais la politesse et le savoir vivre n’ont pas d’époque spécifique.

Commençons par la famille. Ce que c’est que la famille. La famille est la réunion de personnes unies par des liens de parenté qui doivent s’aimer et s’aider mutuellement, en cherchant à faire le bonheur de chacun. Et rien n’est beau comme l’union dans la famille, appelée l’esprit de famille. Le nom d’un père honoré de tous est une fortune pour les enfants.

Nous devons aimer et respecter nos parents, ils sont nos supérieurs et pas nos copains. L’amour filial est le premier des devoirs. Les enfants doivent aussi obéir promptement à leurs parents sans maugréer. Voltaire a dit : « obéis, si tu veux qu’on t’obéisse un jour ». Dans une même famille, tous les enfants n’ont pas le même âge. Les ainés doivent protéger les cadets, leur donner le bon exemple et vivre en paix avec eux. Un frère aidé par son frère est bien plus fort dans l’adversité. Un frère est un ami donné par la nature.

Mais il n’y a pas que les membres de la famille qui ont droit au respect. Il y a aussi la société qui nous entoure et que l’on côtoie quotidiennement. Toutes ces personnes ont droit à la politesse, au respect et à la courtoisie. Si nous avons des devoirs envers nous-mêmes, nous avons également des devoirs envers notre prochain que nous devons aimer comme nous-mêmes. Comme le respect des croyances et des opinions de chacun. La bonté est la qualité du cœur qui nous porte à être toujours prêts à faire du bien, à rendre service et à nous imposer même des sacrifices, si cela est nécessaire pour contribuer à leur bonheur. La bonté rend l’âme contente, car celui qui cherche à rendre les autres heureux jouit lui-même d’un bonheur intérieur que la conscience lui procure. La conscience est la connaissance naturelle et commune à tous les hommes du bien et du mal, elle nous approuve ou nous blâme.

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