Encore une nouvelle attaque perpétrée contre un convoi de gendarmes burkinabè dans l’Est du pays. Avec un bilan particulièrement lourd de six personnes tuées, selon les sources officielles. Un bilan qui vient s’ajouter aux cinq victimes d’il y a quelques semaines, dans la même zone frontalière avec le Niger et le Bénin.
A tous ces soldats tombés sur le champ d’honneur, on pourrait aussi ajouter ce douanier récemment assassiné dans le Sud-ouest du pays…Ainsi que les nombreuses autres victimes militaires, policières, paramilitaires et civiles qui ont payé et continuent de payer un lourd tribut par rapport à cette guerre dont le Burkina est la cible ouverte depuis 2016.
Certains observateurs avaient cru (à tort) devoir se féliciter de ce que depuis quelques mois, tout semblait indiquer que la situation était sous contrôle. Un calme plus que précaire semblait en effet, exister. Mais il faut bien se le dire, il n’en est rien.
Ce n’est d’ailleurs qu’une apparence dont il faut se méfier. A ce propos, la récente neutralisation en territoire malien d’un terroriste activement recherché par la force française Barkhane renforce l’idée qu’il s’agit d’un combat de tous les instants.
La pose de mines artisanales, au procédé particulièrement rudimentaire mais toutes aussi meurtrières est une donnée à prendre en compte. Car elle indique bien une volonté de casser le moral des troupes.
Bataille de communication
Les terroristes eux-mêmes, jamais avares en médiation dont ils sont volontiers preneurs ont d’ailleurs dit et redit qu’ils sont engagés dans un combat sans merci contre ceux qui (au plan national, sous régional et international bilatéral ou multilatéral) tentent de les empêcher de perpétrer leurs attaques.
Dans le contexte sous régional actuel, ils ont dit leur hostilité à la mise en place de la force du G5 Sahel avec ses 5000 hommes, ainsi qu’à tout autre mécanisme institutionnel ou militaire destiné à leur faire face.
Ventre mou de la gouvernance sécuritaire, le continent africain concentre en son sein les désavantages et les inconvénients qui constituent autant de failles. Il est probablement utile et nécessaire de mettre l’accent et de renforcer les actions de résilience au plan interne tout en mutualisant effectivement les efforts avec les autres pays
Jules Simon
infowakat.net
