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La crise économique découlant des mesures de confinement liées à l’épidémie de Covid-19 entraine une très forte augmentation de la masse monétaire, qui a progressé sur les douze derniers mois au rythme le plus fort depuis la deuxième guerre mondiale.
Hausse des dépôts
Les multiples mesures prises par la Réserve Fédérale ainsi que le comportement des agents économiques qui ont augmenté leurs dépôts — soit pour assurer leurs liquidités, soit parce qu’ils ont réduit fortement leurs sorties d’argent — sont à l’origine de ce mouvement.
M2 a progressé de 16 % sur un an, dont 9 % sur les deux derniers mois. Pour rappel, l’agrégat M2 correspond à M1 (part des pièces et billets en circulation ainsi que les dépôts à vue) auquel s’ajoutent les dépôts sur livrets et les crédits à court terme. Ce rythme va sans doute rester élevé dans les prochains mois.
Masses monétaires et inflation
Quel sera l’impact sur l’économie, et notamment sur l’inflation, de cette énorme création monétaire ? Les dernières années ont montré que le lien entre masses monétaires et inflation n’était pas automatique, cependant l’accélération est aujourd’hui historique.
Celle-ci vient compenser un choc très déflationniste et la vitesse de circulation de la monnaie a fortement diminué, en ligne avec l’activité économique. La question se posera davantage au moment du retour à la normale de l’activité économique et dépendra aussi de l’attitude de la Réserve Fédérale. Il est donc sans doute trop tôt pour répondre ; cependant les prochaines années vont permettre de revisiter de classiques questions économiques.
