Ne manquez pas. Cette semaine le cash a été préféré aux billets de loterie ! La pire semaine depuis mars 2020. Suite.

Les actions ont lourdement chuté, clôturant la pire semaine depuis le déclenchement de la pandémie qui a secoué les marchés en mars 2020. Les actions technologiques « portent le poids » de la vente au milieu de bénéfices fragiles pour les entreprises et des perspectives de hausse des taux d’intérêt américains.

Le S&P 500 a clôturé en dessous de sa moyenne mobile à 200 jours, un niveau technique clé, pour la première fois depuis 2020.

Le Nasdaq 100, riche en technologies est celui qui a le plus glissé parmi les principaux indices de référence vendredi, mené par une chute de plus de 20% des actions de streaming du géant Netflix Inc.

Bitcoin a chuté dans une séquence de vente prolongée de crypto-monnaies, tombant brièvement en dessous de 38 000 $ à son plus bas niveau en plus de cinq mois.

La volatilité qui a saisi les marchés ce mois-ci a montré peu de signes de relâchement vendredi: le S&P 500 chutant pour un quatrième jour, prolongeant les pertes de la période à 5,7 % pour sa pire semaine, bien que raccourcie, depuis mars 2020.

Des expirations d’options de plus de 3 000 milliards de dollars ont contribué à ajouter aux turbulences du marché.

Mon conseil, gardez la tête froide, rien n’est joué, mais tout se joue peut être en ce moment.

Je vous rappelle que mon ambition n’est jamais de vous faire toucher le plus haut ou le plus bas du marché ou des marchés mais de vous faire comprendre ce qui se passe. L’avenir ne se prévoit pas mais comprendre le présent est essentiel pour prendre les bonnes décisions.

En investissement, les choses sont claires depuis longtemps et il n’y a pas à y revenir, ce n’est pas une baisse de 7 ou 10% des indices qui redonne du mérite à un investissement: les indices sont trois fois à quatre autre trop chers. On est à plus de 200% du GDP alors que dans une vraie baisse on devrait descendre à 0,40% du GDP; Il y a de la marge pour redevenir attrayant!

En investissement le meilleur parking est le cash. sachant bien sur que le mérite du cash est temporaire: avec du cash votre pouvoir d’achat boursier augmentera considérablement quand le marche connaitra enfin sa vraie baisse. Ce qui vaut 200 maintenant, vous pourrez l’acheter pour 30 ou 40 ! Le pouvoir d’achat financier du cash remontera fortement un jour ou l’autre; mais ce n’est pas pour cela que le cash sera un bon placement, non car ensuite la valeur de la monnaie va trinquer!

Mais la question se pose en spéculation ou en couverture, en hedge. Les autorités ont elles perdu le controle?

C’est la question centrale.

Si elles n’ont pas perdu le contrôle alors la bascule risk-on /risk-off va jouer et vous allez avoir un arbitrage en faveur des fonds d’état, leur cours va remonter et ils vont protéger contre la baisse des actions, ce qui va stabiliser la bourse.

Tant que le paradigme risk-on/risk-off fonctionne les autorités ont la situation en mains. Il y a un phénomène rééquilibrant. L’argent reste dans les marchés, il redevient désirable sous cette forme et c’est ce qui convient aux autorités.

La semaine précédente la situation était vraiment dangereuse car on avait « en même temps » chute des actions et des obligations, ce qui signifie que l’on fuyait le marché dans son ensemble, détruisant les outils de régulateurs.

Or je constate que la bascule a bien fonctionné.

La demande de valeurs refuges a fait chuter le rendement des valeurs du Trésor à 10 ans de plus de 10 points de base en trois jours à 1,76%, laissant le taux plus bas sur la semaine, la première baisse pour la période en cinq semaines.

Rien ne permet donc de dire que le dérapage n’est pas contrôlable. les outils, les freins et les amortisseurs fonctionnent encore en cette fin de semaine.

Simplement disons qu’ils ont fonctionné en reflexe, en automatique et il reste à savoir si cela va durer. Il faudrait selon moi pour que la psychologie et les données de base changent, que les taux à 10 ans repassent rapidement sous les 1,65 % ; et se stabilisent entre 1,5 et 1,6%. On réintègrerait un semblant de Goldielock.

Jusqu’à présent, la saison des déclarations des sociétés américaines a été inégale, soulignant le risque qu’elle ne parvienne pas à raviver les esprits animaux sur le marché boursier. 

Les marchés se préparent à un relèvement des taux par la Réserve fédérale. Les économistes interrogés par Bloomberg s’attendent à ce que les décideurs de la politique monétaire augmentent les taux d’intérêt en mars pour la première fois en plus de trois ans et réduisent leur bilan peu de temps après. 

Les tensions géopolitiques ajoutent également à la nervosité. Un rapport selon lequel Washington autorise certains États baltes à envoyer des armes fabriquées aux États-Unis à l’Ukraine a alimenté les inquiétudes concernant les tensions avec la Russie.

« Il y a beaucoup de risques dans l’économie mondiale, sur les marchés financiers et en matière géopolitique « , mais le plus grand risque à court terme est juste devant nous, c’est le dilemme dans lequel est pris la Fed : resserrer pour donner satisfaction aux cassandres de l’inflation au risque de casser les bourses ou ne pas resserrer et signifier au monde entier que la Fed est otage des bourses et ne peut plus mener correctement ses trois mandats, emploi, inflation, stabilité financière.

Les principaux mouvements sur les marchés hier  :

Actions

  • Le S&P 500 a chuté de 1,9 % à 16 h, heure de New York
  • Le Nasdaq 100 a chuté de 2,7%
  • Le Dow Jones Industrial Average a chuté de 1,3%
  • L’indice MSCI World a baissé de 1,8%

Devises

  • Le Bloomberg Dollar Spot Index a chuté de 0,1%
  • L’euro a augmenté de 0,3 % à 1,1345 $
  • La livre sterling a chuté de 0,3 % à 1,3557 $
  • Le yen japonais a augmenté de 0,4% à 113,68 pour un dollar

Obligations

  • Le rendement des bons du Trésor à 10 ans a baissé de cinq points de base à 1,76%
  • Le rendement à 10 ans de l’Allemagne a baissé de quatre points de base à -0,06 %
  • Le rendement britannique à 10 ans a baissé de cinq points de base à 1,17%

Commodities

  • Le brut West Texas Intermediate a chuté de 0,7% à 84,91 $ le baril
  • Les contrats à terme sur l’or ont chuté de 0,7 % à 1 832,70 $ l’once

Un avertissement de Hussman: l’histoire montre que les assouplissements monétaires de la Fed sont quelquefois incapables d’enrayer les chutes quand la monnaie, -le cash- est considérée comme plus attrayante que le jeu.

2 réflexions sur “Ne manquez pas. Cette semaine le cash a été préféré aux billets de loterie ! La pire semaine depuis mars 2020. Suite.

  1. La fenêtre de baisse reste ouverte. On ne devrait pas être loin d’un rebond technique.

    Est-ce le départ d’un grand bear market ? C’est très crédible mais restons méfiant.

    Je voyais un premier objectif de retour sur la zone 4370-4330 sur le S&P qui sera probablement touché la semaine prochaine. On verra si la réunion de la FED de mercredi provoque un rebond.

    En toute hypothèse la baisse est une nécessité y compris pour justifier le retour à un ton dovish plus tard dans l’année.

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  2. Dilemme cornélien pour Powell : trasher le marché ou trasher le dollar. Il va lui falloir sortir un lapin du chapeau la semaine prochaine.
    Cela commence à ressembler au début de l’année 2019. Si Powell doit de nouveau sortir la pompe à liquidités, comment le système pourra t’il l’habiller? Un lien peut-être avec les tambours de la guerre à l’Est.

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