12 septembre 1914: Les Allemands désignent 81 otages rémois « qui seront pendus à la moindre tentative de désordre »

12 septembre reimsN’allez pas droite que l’occupation allemande à Reims fut de tout repos pour les habitants. Le 12 septembre une terrible affiche est apposée sur les murs de la ville.  Tandis que la canonnade se rapproche de Reims, synonyme peut-être de la délivrance pour les Rémois, par ordre de l’autorité allemande, le maire , le Dr Langlet est contraint de faire une terrible proclamation. »Dans le cas où un combat serait livré aujourd’hui ou très prochainement aux environs de Reims ou dans la ville même, les habitants sont avisés qu’ils devront se tenir absolument calmes et n’essayer en aucune manière de prendre part à la bataille. Ils ne doivent tenter d’attaquer ni des soldats isolés, ni des détachements de l’armée allemande. Il est formellement interdit d’élever des barricades ou de dépaver les rues de façon à ne pas gêner les mouvements des troupes, en un mot de n’entreprendre quoi que ce soit qui puisse d’une façon quelconque nuisible à l’armée allemande.

Afin d’assurer suffisamment la sécurité des Troupes, et afin de répondre du calme de la population de Reims, les personnes nommées ci après ont été prises en otages par le commandement général de l’armée allemande. Ces otages seront pendus à la moindre tentative par le commandement général de l’armée allemande. Ces otages seront pendus à la moindre tentative de désordre. De même la ville sera entièrement ou partiellement brûlée et les habitants pendus si une infraction quelconque est commise aux prescriptions précédentes. Par contre, si la ville se tient tranquille et calme, les otages et les habitants seront pris sous la sauvegarde de l’armée allemande.

Le docteur Langlet obligé de faire une terrible proclamation
Le docteur Langlet obligé de faire une terrible proclamation

La liste des otages

Voici la liste des otages: M.Guernier, secrétaire de la Bourse du travail,

MM. H.Pérot, conseiller prud’homme; Ducrot, président de la coopérative; Menu, secrétaire de syndicat; Jolly, conseiller prud’homme; Weiland, conseiller prud’homme; Mathieu, secrétaire adjoint de la Bourse du travail; Bernard Cahen, Roger, Dezavenelle; Deragon; Jean Laurent, à l’hôtel de ville; Coton; Thomas; Cabay, à la bourse du travail; Taisne; Bardet; Boucher; Porgeon; Lasseron; Blondiaux, à l’hôtel de ville; Bara, à l’hôtel de ville; Halbutier, à l’hôtel de ville;Martin; Devingt; Nocton; Périn; Lucin; Baudvin; Urhy; Delouvin; Davesne; Baudry; Hayon; Bricogne; Rulhman; Dieudonné; Vergniolle; Debay, directeur de la maison Mauroy; Albert Benoist; Léon Collet; Vanier; Drancourt; Godefroid; Albert Poullot; V.marteau; Priniaux; Sacy; Vasseur; Raymond; Duchateaux; Kanengieser; Lorin; Cahen; Fribourg; Fournier; Pétrement; Bonnet Georges; Classen; Mulatier; Hennequin; Mirguet; Patoux; Soufflet; Pannetier; Gardez; Hansen; Hermann; Hugot; Malézieux; Putz; Lacour Hubert; Colmart; Félix Michel; Henri Abelé; abbé Camus, abbé Andrieux;  abbé Fournier; abbé Debuquois, abbé Maitrehut.

Le soir même les Allemands évacuaient la ville . Heureusement, les Allemands ne mirent pas à exécution leurs menaces.

 

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