Mon premier marathon sur route à Ottawa

Note pour ceux qui aimerait mieux lire la version abrégée, allez tout en bas directement au paragraphe intitulé « En résumé très court » !

Le départ dans le corral

À quelques minutes du départ, j’ai donc pris place dans le fameux Corral, ce mot qu’on ne connaît pas en français, « le corridor ». Il faut donc se placer dans le corridor portant la couleur qui est sur notre dossard, celle-ci correspond au temps dont nous prévoyons avoir besoin pour compléter le marathon. Une fois dans le bon corridor, 3 h 31 à 3 h 59, j’ai d’abord dit bonjour à Charles-Éric, le lapin de cadence 3 h 50, que j’avais même pris la peine de contacter par Facebook quelques semaines auparavant, puisqu’il est un ami de Frédéric, mon partenaire pour ma prochaine course.

Les conseils du lapin

Il m’a mise en garde de ne pas partir trop vite, de ne pas le dépasser avant le 35e kilomètre, de ne pas sous-estimer la difficulté, bref ce que tout bon lapin doit faire. Mais moi c’est quand j’ai vu 5 min 29 s sur son carton de lapin, oups, c’est pas le bon lui là, moi qui souhaitais ne pas descendre sous 5 min 20 s de façon générale. Peut-être que j’aurais aussi dû aller faire connaissance avec le lapin de 3 h 45 puisque dans le fond, je visais plutôt 3 h 45.

Mon sweet spot

En fait mon sweet spot à moi, c’est 5 min 20 s, c’est mon rythme de confort, mon PB (pace du bonheur). Je savais pour l’avoir testé qu’après 21 kilomètres à 5 min 20 s, je me sens encore très bien avec de bonnes jambes. Ma stratégie était la même que pour mes courses en sentier, la zone zéro effort pour la première moitié de course. On annonçait beaucoup de chaleur, mais il s’est avéré que c’était plutôt frais au départ vers 7 h Je me disais, si ça se réchauffe, je pourrai m’ajuster, mais profitons-en pendant que le temps est frais, avec un petit vent bien confortable.

Quand le départ fût sonné, je n’ai pas eu le temps de dire Bye Bye mon lapin, j’étais partie.

De toute façon, je suis plutôt du type solo, je n’aime pas trop courir en troupeau. J’ai bien aperçu le lapin de 3 h 45 à la mi-parcours, mais je n’ai même pas tenté de le suivre. C’est bizarre je pensais qu’il était en avance parce que ma montre indiquait un temps marathon de 3 h 44, mais ce que je n’avais pas compris est que ma montre indiquait une distance parcourue plus grande que la distance réelle d’ou la disparité. Bref j’étais plutôt sur un temps de 3 h 46 et ce lapin était pile poil de lapin sur son objectif de 3 h 45. J’étais dans une drôle de bulle, probablement justement trop concentré sur ma montre. D’ailleurs, la montre parlons-en, je pense qu’elle captait les vitesses de tout le monde, elle faisait des bonds de 4 min 40 s à 6 min 50 s du kilomètre, je ne pouvais aucunement me fier à la vitesse en temps réel, ce qui fait que j’ai commencé à me fier à la vitesse moyenne ainsi qu’à mes battements cardiaques par minute. Le but était de rester dans une zone sans effort le plus longtemps possible, c’est à dire dans la zone cardiaque modérée pour moi, sous 140 battements minute.

Une ambiance étrange

Une fois le départ donné, je trouvais ça vraiment bizarre comme ambiance, je ne sais pas pour les autres « corrals », mais dans notre coin, nous avions l’air de nous en aller à un enterrement, tous en silence, d’un tempo plutôt facile qui aurait pu permettre de converser. Ce doit être parce que nous étions des centaines à courir côte à côte sans un mot que cela me faisait cet effet-là.

Il y a une fille à un moment donné qui a dit, « ça jase pas fort ! ». Puis moi je me disais dans ma tête qu’ou donc on s’en vas tu à un enterrement, et je riais en moi-même quand je me suis dit, ben oui pis c’est le nôtre LOL.

Et puis ce rythme, il a tenu le coup ?

Eh bien oui, mais le tout devenait de plus en plus intense avec la distance et finalement la chaleur en dernier qui s’est mis de la partie. Ce qui devait arriver arriva, la vitesse fut maintenue, mais les battements cardiaques augmentèrent doucement jusqu’à la fin, rendant ma perception d’un effort modéré à un effort de plus en plus intense (voir l’image à la fin si vous êtes curieux à ce point :)). Toutefois, après coup, je me rends compte de la chance que j’ai eu de ne ressentir aucune douleur pendant tout le trajet, hormis un petit inconfort dans le bas du ventre. Il faut dire que j’ai tenté le fameux jus de betterave, la posologie indiquait une shot par jour pendant 5 jours précédant la course, puis une shot 2 heures avant la course et une autre 30 minutes avant. À part le fait que c’est un peu difficile à digérer, je n’ai pas vu de nette amélioration des performances tel qu’on peut le lire dans certains articles à ce propos. Beet-it m’a donc peut-être plutôt causé un léger inconfort intestinal qu’une performance améliorée.

J’ai adoré le parcours dans les rues résidentielles on il y avait une procession de centaines de personnes avec des affiches, des cloches et des mots d’encouragement. À chaque fois que nous passions dans les rues animées, je ressentais un boost énorme d’énergie. J’aurais dû prendre mon petit appareil photo pour immortaliser ça. C’est vraiment spectaculaire de voir des rues bondées de monde, les gens crient, nous encouragent en nommant notre nom, c’est une très belle expérience et cela fait vraiment une différence quand on commence à être fatigué de courir. À la fin, il se forme un genre de corridor, dans lequel il y a  de plus en plus de spectateurs et de coureurs et il va en se rétrécissant, un peu comme on le voit au fameux Tour de France !

J’ai cependant trouvé long et plate les routes dans les parcs, vraiment de longs moments plutôt ennuyant ou j’avais trop de temps pour réfléchir aux kilomètres restants. Mais un marathon, personne n’a jamais dit que c’est censé être facile et le fun tout le long.

Oh que j’étais contente de courir sur un parcours animé. Maintenant je comprends comment ce doit être difficile de courir un marathon ou il n’y a pas de spectateurs. J’étais très contente d’avoir choisi Ottawa, je me disais tant qu’à le vivre, on va faire ça en grand. J’avais résisté à la tentation de m’inscrire au marathon Des Érables et avait plutôt opté pour le 30 kilomètres en guise de préparation. Ce fut une très bonne décision parce que j’ai adoré mon expérience du 30 kilomètres et j’ai aussi conservé par la même occasion ma motivation pour la distance marathon.

Un passage à vide et des encouragements

J’ai eu un passage à vide dans Gatineau et juste comme j’en sortais, j’ai vu Eric Leclerc, que je connaissais de façon virtuelle, grâce à Instagram et notre goût commun pour les souliers Topo Athletic. En courant, tout en gardant le rythme, on a tenté le « wefie », autour de la mi-parcours, ce petit moment m’a redonné un boost. Ensuite, au kilomètre  25, il y avait un gars qui était au bout du rouleau, je pense qu’il avait un ami à titre de « lapin de cadence personnel » parce que celui-ci l’encourageait en lui disant que ça irait mieux après avoir mangé. Moi je lui ai dit au passage, ne pense pas au total des kilomètres à parcourir, pense aux objectifs rapprochés par exemple la barre du 30 qui s’en vient. Découper l’objectif en plus petits objectifs par tranche de 5 kilomètres par exemple, moi ça m’a aidé mentalement.

Et puis il y a eu Louis Frédérick, un gars que j’ai connu lors du 50 kilomètre du Québec Mega Trail l’an dernier. Il était partout sur le parcours, il se déplaçait d’un point à l’autre et c’était hyper motivant de le voir apparaître à plein d’endroits. À la fin, je trouvais cela vraiment amusant, je lui disais, encore toi ! Je me suis mise à me demander quand je le reverrais à un autre endroit !

Marathon Ottawa
Il y a ben du monde.

Un autre fait plutôt comique, à Ottawa, j’entendais des encouragements en anglais puis une fois traversés à Gatineau, dès la sortie du pont, j’ai été frappé d’entendre des mots d’encouragement en français !

Et la chaleur ?

Pour ce qui est de la chaleur, elle ne m’a pas vraiment affectée. Je me suis rendu compte qu’il commençait à faire chaud environ à 1 heure de l’arrivée. Les gens dans les rues avaient sorti leurs arrosoirs pour aider les coureurs à se rafraîchir. Pour ma part, je les ai évités aussi longtemps que j’ai pu, je n’avais simplement pas envie d’être trempé tôt dans la course avec le risque que cela comporte de frottement et d’ampoules aux pieds. Je suis donc resté au sec jusqu’au 34e kilomètre environ. Par la suite, je sentais que ça commençait à surchauffer. Je passais donc sous les arrosoirs qui ont eu l’effet escompté d’un rafraîchissement immédiat.

Et l’arrivée ?

À l’arrivée, pas de grandes émotions ou de larmes aux yeux, juste soulagée que ce soit terminé. Pendant la course, je me disais, c’est long, ce n’est pas si le fun que ça, je ne pense pas que j’en referai un autre. Mais aller savoir, lors de mon premier 50 kilomètres en sentier, je m’étais dit que c’était trop difficile et que je n’en referais plus, et puis j’en ai fait 3 autres pendant les 3 mois qui ont suivis alors ne vous fiez pas à ce que je dis, ça peut certainement changer. Surtout que 48 heures après, sans aucune courbature, je me demandais déjà quel sera le prochain et comment je souhaiterais le vivre.

Peut-être que je faisais ce premier marathon un peu trop dans l’esprit « un item à rayer sur la liste ». C’est dommage, car je crois que j’aurais pu mieux le savourer, en fait je voulais le savourer, mais je ne sais trop pourquoi, je me suis retrouvé un peu trop concentré sur ma montre, c’est peut-être le piège de la route. Il faudra que j’en fasse un autre pour me reprendre de ce côté. Est-ce que ce sera le marathon de Boston ? Eh oui, j’ai eu ma qualification pour Boston ! Je ne sais pas, pendant que je courrais à Ottawa, je me disais, ça va dépendre combien ça coûte… J’ai comme l’impression que je vais vouloir comparer quelle course en sentier je pourrais faire à la place pour le même prix, parce que Boston, avion, hôtel, prix de la course en argent américain, ce ne sera pas donné et je ne veux même pas imaginer la logistique autour la récupération et activation du dossard… Il me semble que ça ferait un bon budget pour aller explorer de nouvelle montagne.

Marathon Ottawa
Ça se corse en dernier, il fait plus chaud aussi.
Marathon Ottawa
À l’arrivée, juste contente que ce soit terminé.
Marathon Ottawa
L’arrivée avec tous les demi-marathoniens. On me voit, le poing en l’air.

L’après-marathon !

Toutefois, quel plaisir ensuite de lire les félicitations de tous les autres amis coureurs et non coureurs ! D’ailleurs, je souhaite dire un merci particulier à Nathalie Ethier du groupe Facebook Défi Résolution pour les publications de ma course en temps réel.

Marathon Ottawa
Contente d’avoir couru la distance marathon !

Marathon Ottawa

Aussi, je ressens une belle fierté d’avoir réussi à compléter la distance et d’avoir pu conserver ma vitesse tout le long. Probablement que c’était la bonne vitesse parce qu’à la fin, j’avais vraiment l’impression d’accélérer, mais en fait je ne faisais que conserver ma vitesse avec une impression d’un effort de plus en plus intense.

Étrangement, le lendemain de la course, j’ai préféré travailler debout (je possède un bureau aujustable assis/debout), car j’étais moins confortable que d’habitude assise sur ma chaise. Autrement, je ne me sentais pas très « racké » et j’en suis très contente et un peu surprise. J’imagine que mon corps est habitué avec les ultras que j’ai faits en 2015. Je suis bien contente qu’il s’en rappelle en tout cas, parce que mon prochain défi arrive à très grands pas.

D’ailleurs, ce sera tout un contraste pour La petite trotte à Joan, seulement 16 coureurs, pas de chrono, pas de spectateurs, pas de verre d’eau offert par des centaines de bénévoles, pas de feed en direct sur Facebook et certainement pas de milliers de pancartes avec des mots d’encouragement, même pas de chrono ni de résultat officiel et aucune médaille ! Oh et puis j’ai appris aujourd’hui, même pas de Joan non plus. On ne sait pas la raison, mais Joan Roch, duquel la course porte le nom, ne sera malheureusement pas des nôtres cette année sur La petite trotte à Joan. Il semble que ce sera comme un ami me le disait récemment, La petite trotte à Julie 🙂 et une chance que j’ai mon partenaire de course, Frédéric.

En résumé très court !

Le marathon fût en chiffre, 55 % en zone de battement cardiaque modérée, 43 %en zone  tempo et à la fin 2 % en zone treshold. Ce fut un genre de crescendo. En fait, j’aurais pu écrire un article de blogue le résumant en une seule phrase. « Au début je me suis forcé à ne pas aller trop vite et à la fin, j’ai dû me forcer à maintenir le rythme en ayant l’impression que j’allais vite, pendant que je ne faisais que maintenir la vitesse établie au départ. »

Ce qui m’a aidé à la fin pour garder la bonne posture et de continuer à courir avec énergie est surtout le souvenir de ma fin de course lors du 65 kilomètres Trail Harricana ou j’avais encore de bonnes jambes et j’arrivais encore à courir avec une bonne posture. Le mental y croyait, le physique a suivi on dirait. Toutefois, j’ai pu visionner après coup des vidéos de moi pendant la course, je peux affirmer que je cours beaucoup mieux dans ma tête que dans la réalité. Je me regardais courir sur les vidéos et je me disais, hum, ce n’est pas du tout l’image que j’avais dans ma tête. Ouf, la posture était moins bonne que je ne croyais. Bref, continuons avec les photos, sourire n’est pas si compliqué, laissons faire les vidéos parce que côté technique de course, je suis loin d’être « conforme » LOL.

J’aime la course, mais aussi toute la réflexion que chaque expérience suscite. En plus du plaisir de partager et d’échanger avec vous chers lecteurs (j’emprunte clairement cette expression de mon ami blogueur du dernierkilomètre), c’est aussi pour ça que j’écris mon blogue, c’est mon journal de bord, il m’aide à faire le point, à réfléchir, à évoluer, à revenir sur mes expériences, à changer, à voir le chemin parcouru. Voici donc mon ma mini introspection.

Ce que j’aurais pu faire mieux !

Un de mes objectifs était de savourer le moment, d’être présente à mon environnement pour pouvoir apprécier l’expérience du début à la fin. C’est la raison pour laquelle je n’ai pas apporté de musique sur le parcours. Pour ne pas être trop dans ma bulle, mais plutôt avec les gens. Toutefois, je ne sais pas pourquoi, des grands bouts, je trouvais ça un peu plate, juste long, pas nécessairement super difficile, à part après le kilomètre  35, c’était juste long et je tentais de garder mon rythme constant, donc je pense que j’étais trop focalisé sur ma montre et pas assez sur l’expérience de vivre le marathon. Peut-être que justement je pourrais y aller à Boston, mais carrément sans montre ! Bref j’aurais aimé me sentir plus à la fête, profiter encore plus de la bonne humeur des spectateurs, vivre le moment quoi. Il va me falloir travailler mon mental pour la course sur route, comme je l’ai fait pour la course en sentier. La route, c’est un autre défi.

Marathon Ottawa
Vers la fin, un peu plus difficile, pas de sourire, le regard concentré sur la route !

Ce que j’ai bien fait

D’abord, la constance à l’entraînement, j’étais prête. Je ne m’entraîne pas en intervalles ni ne fais beaucoup de longues sorties, mais je m’entraîne avec constance, 50 kilomètres par semaine pendant plusieurs mois, fût une très bonne préparation. Donc, je confirme, ça fonctionne bien pour moi, de faire ce que je pense et surtout ce dont j’ai envie, sans suivre aucun plan.

Ensuite, j’ai été très sage au départ, je ne suis pas partie trop vite, je pense que cette sagesse fût acquise grâce à une expérience plus difficile sur un de mes ultras en sentiers, mon premier 50 kilomètres à la même date Bear Mountain l’an dernier. Donc, je n’ai pas frappé le fameux mur. Ma course s’est simplement intensifiée petit à petit jusqu’à la fin. Je dirais donc que j’ai bien géré mes efforts pour un premier marathon.

Marathon Ottawa
Les résultats preque exact. Sinon, voir sur Sportstats.

Ce dont je suis le plus contente

Je suis vraiment très contente de l’état de mon corps au lendemain du marathon. À la limite, si je ne me forçais pas à 2 jours de repos, j’aurais pu aller courir. Je n’avais que les quadriceps un peu « racké » et je n’en reviens pas. Je m’attendais à marcher croche tel que j’ai déjà vu sur des vidéos YouTube de marathoniens le lendemain de la course. Je crois que mon corps se souvient des longues courses en sentier de 2015 et ça m’étonne au plus haut point. Je pense aussi que ma récupération post marathon sera plus facile que celle du 30 kilomètres en avril, très certainement à cause de la vitesse plus modérée adoptée pour le marathon.

Marathon Ottawa

La vitesse aussi j’en suis bien contente, mais je ressens surtout de la gratitude que mon corps me permettre de telles aventures. Et puis avec la petite trotte qui s’en vient, j’espère que cette capacité de récupération jouera en ma faveur. Mais le moins que je puisse dire est que le test du marathon fût concluant. Les semaines qui l’ont précédé, j’étais hyper (trop) attentive à n’importe quels petits élancements, et des élancements, j’en ai eu, dans le tendon d’Achille du pied gauche, dans le genou gauche, dans la hanche droite, mal de tête même… Et puis pendant le marathon et puis après, rien d’autre que quelques courbatures musculaires mineures. Ceci me confirme à nouveau que mon plan d’entraînement maison est pas mal en tout cas qu’il me convient à moi. Quelques longues sorties ne feraient pas de tort, mais elles sont loin d’être essentielles comme préparation à un marathon sur route. Finalement je peux confirmer que mes entraînements sans programme ni intervalles, ça marche pour un marathon sur route. Voir l’image détaillée de mes entraînements plus bas si ça vous intéresse.

J’apprends à me connaître, à juger ma réserve d’énergie pour ne pas aller puiser trop loin en début de parcours. Toutefois, j’ai vu un gars qui m’a dit avoir fait son meilleur temps marathon en renversant sa stratégie habituelle. Il visait un premier demi-marathon rapide et un deuxième plus lent. Il a passé le premier demi en 1 h 40 et le deuxième en 1 h 55. Maudite curiosité qui va peut-être me pousser à tenter l’expérience ! Une autre expérience que je serais tenté d’essayer est le marathon en autonomie, avec mon sac hydratation et mes gels énergétiques comme je le fais en course en sentier, donc aucun besoin d’arrêter au poste d’eau avec aussi l’avantage de pouvoir boire quand j’ai soif et « manger » quand j’ai faim.

Cela me fait donc 2 défis de relevé, reste le troisième, La petite trotte à Joan. Le pari de faire un marathon sur route un mois avant était un peu risqué étant donné que celui-ci était mon premier. Il y avait la crainte d’une blessure marathon qui aurait pu m’empêcher de prendre le départ de la PTJ. Mon état physique étant très bon suite au marathon, à moins d’une catastrophe, PTJ, j’arrive. Ma croyance pour la PTJ reste à prouver. Je crois que mes entraînements sans beaucoup de dénivelé ni de longues sorties seront suffisants et me permettront de relever ce défi. J’ose l’écrire ici, je ne peux garantir que ça va fonctionner, il me faut relever le défi pour le savoir. Mais ma tête, elle me dit que oui, ça se peut. Maudite curiosité encore une fois qui me pousse à aller toujours un peu plus loin. Je vous en redonne des nouvelles très bientôt, le départ est dans 2 semaines !

Mon « training log », mes entraînements précédents le marathon, dans lequel on ne voit pas le cours de spinning du lundi que je donnais de février à mai en tant qu’entraîneure. Ce fut donc 6 jours par semaine d’entraînement de janvier à mai.

Marathon Ottawa

  Les « heart rate zone »

Marathon Ottawa

Tranquillement, les battements cardiaques augmentent et la cadence est très bizzarre

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En terminant, bravo si vous avez lu jusqu’au bout (une autre expression emprunté à une blogueuse de lemondedeboudinet) ! Dernier fait intéressant, dans les statistiques ci-bas, il est écrit que 10 coureurs m’ont doublé pendant les 5 derniers kilomètres, mais j’ai aussi doublé 83 coureurs !

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10 commentaires Ajoutez le vôtre

  1. Merci Julie encore une tres belle histoire! Ton succes C’est que tes attentes de courses sont en harmonie avec tes entrainements!! Bravo pour avoir le temps de documenter ton experience! Je ne te recommendes pas de partir vite et finir lentement ca C’est vraiment deprimant!

    1. Merci Marc, c’est vrai que quand j’y pense, de voir une statistique au final qui dirait que j’ai été doublé par 83 coureurs et que j’ai doublé 10 coureurs, ce serait vraiment dépriment et difficile physiquement aussi.

  2. lemondedeboudinet dit :

    wahou super compte rendu et quelle vitesse!

  3. Valérie dit :

    Félicitations Julie!!!
    J’adore ta façon d’aborder tes courses.
    Bon succès pour ton prochain défi. J’ai déjà hâte de te lire!

  4. Geneviève dit :

    J’adore lire tes récits de course! Tu es très inspirante!!

    1. Merci Geneviève, cela me fait plaisir de lire ça, des fois je me dis que les récits ne sont pas si intéressants et un peu trop longs. Pour moi, c’est comme on journal de bord, toutefois, ça me fait vraiment plaisir de savoir que certains trouvent intéressant de les lire.

  5. Rino Lagacé dit :

    Bravo Julie pour ce marathon, et ton BQ
    Je t’encourage à faire l’expérience de Boston, ca vaut la peine. Si tu aimes les encouragements, c’est la place. Et il n’y a pas une meilleure organisation au monde. C’est tout simplement hallucinant comme tout est rodé au quart de tour …. Et les bénévoles à Boston sont aussi d’une classe appart. Sérieux, profites en. ( Au pire, pour tout ceux qui n’ont pas la chance d’y aller. Manque pas ca ;)) C’est à seulement 6h30 de route en auto, Ce n’est pas si pire 😉

    1. Merci Rino, c’est vrai que 6 h 30 de route ce n’est pas si pire. Mon chum a de la famille dans le Rhode Island, je vais aller voir si on ne pourrait pas combiner avec un voyage/vacance.

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