Pratiquer les gammes différemment

Il arrive à tout artiste de se créer une zone de confort dans laquelle elle va évoluer. En musique improvisée, ceci peut avoir pour résultat une certaine lassitude de la part de l’interprète. Celle-ci devient graduellement tannée des sons qu’elle produits, des phrases musicales qu’elle crée. Bref, ses improvisations lui tapent sur les nerfs.

Il y a plusieurs façons de sortir de cette impasse musicale. Entre autres, l’acquisition et la mise en pratique de nouvelles connaissances (par exemple : l’apprentissage de nouvelles  pièces de musique, mélodies, gammes, d’arpèges, de nouveaux rythmes, de nouveaux accords, etc.)

On peut aussi continuer à travailler les même notions mais, avec un regard différent. Par exemple, au lieu de jouer les gammes en notes conjointes (do-ré-mi-fa-sol-la-si-do), on peut les jouer en intervalles, disons en tierce : do-mi, ré-fa, mi-sol, fa-la, sol-si, la-do, si-ré, do, etc. Ajoutons à cela des variations rythmiques et les différentes possibilités deviennent très nombreuses.

En conclusion, ce qui me semble le plus satisfaisant est une combinaison de ces deux façons de faire : l’on acquiert de nouvelles connaissances tout en employant avec un nouveau regard ses anciennes connaissances.

Bonus

Une autre méthode est destinée au plus téméraire. Charles Ellison,  professeur d’improvisation jazz de l’Université Concordia, me l’avait présenté ainsi avant un concert : «joues quelque chose que tu n’as jamais joué auparavant.» Essayez ça! Les résultats parleront d’eux-même.

——–

Le contenu de ce billet vous a plu, merci de m’encourager en me faisant parvenir un don

Laisser un commentaire