Zika : quelques améliorations en vue

Le virus Zika continue à semer la terreur depuis son apparition au Brésil. Malgré le ralentissement de la propagation remarqué dans quelques pays, la lutte continue et les recherches visant à lutter efficacement contre le virus se poursuivent.   

La propagation du virus ralentit…

Détecté au Brésil vers le mois de juin 2015, le virus Zika s’est rapidement propagé à travers les pays de l’Amérique Latine et des Caraïbes. Actuellement, il a réussi à affecter 21 pays et dix territoires dans cette zone. Dans les prochains mois, c’est l’ensemble du continent américain qui risque d’être touché à l’exception du Canada et du Chili. Néanmoins, la vitesse de propagation du virus a légèrement diminué durant ces dernières semaines.

C’est le cas pour la Colombie qui a enregistré 61.393 cas dont 11.239 femmes enceintes. Bien que certains départements comme Meta, Quindio, Valle del Cauca connaissent toujours une circulation active du virus, l’Institut National de la Santé (INS) a déclaré que le pic épidémiologique était désormais passé dans le pays. En rappel, les estimations allaient jusqu’à 600.000 cas au départ. Néanmoins, entre le 20 et le 26 mars derniers, 2.555 nouveaux cas ont été détectés.

En Martinique, l’épidémie connait aussi une certaine stagnation. Néanmoins, le pays a recensé 16.650 cas dont 1.260 ont été signalés au cours de la semaine dernière. Parmi ces personnes infectées, 119 sont des femmes enceintes, dont le risque de microcéphalie a été détecté pour le fœtus de deux d’entre elles, et 12 autres personnes ont développé le syndrome de Guillain-Barré.

… et les recherches avancent

De son côté, les recherches avancent à grand pas. Le mercredi 06 avril, la revue Cell Host and Microbe a publié le fruit des recherches menées par des scientifiques de la faculté de médecine de l’université du Washington à Saint-Louis. Il s’agit d’une souris transgénique qui a servi de cobaye pour expérimenter les vaccins et les antiviraux contre le virus Zika. Elle a permis aux chercheurs de confirmer que le virus Zika peut réellement entrainer des dommages neurologiques. En effet, tout au long des expériences, ils ont constaté que le virus était surtout concentré dans le cerveau et la moelle épinière de l’animal.

Par ailleurs, l’île polynésienne de Tetiaroa a été transformée en un laboratoire ouvert contre le virus Zika. Depuis septembre 2015, plus d’un million d’insectes mâles biologiquement modifiés (pour devenir porteurs d’une bactérie : la Wolbachia) ont été lâchés sur l’île. Le but de cette modification est d’empêcher la reproduction des moustiques tigres femelles (moustique vecteur du Zika) lors de l’accouplement. Cette expérience est menée par le biologiste français Hervé Bossin, chef du service d’entomologie de l’Institut Louis Maladré de Papeete et financée par les gouvernements français et polynésien en partenariat avec quelques entités privées pour une valeur de 300.000 dollars.