Qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur de l’humanité.
Patrick Süskind, in Le parfum
Qui maîtrisait les odeurs, maîtrisait le cœur de l’humanité.
Patrick Süskind, in Le parfum
Les hormones servent de régulateurs à l’intérieur d’un même organisme. Ce sont, comme dit, des substances chimiques qui circulent à l’intérieur de cet organisme : elles sont chargées de leurs glandes de production, puis déchargées dans leur organe de destination. C’est une monnaie interne.
Les phéromones – du grec pherein = transporter et hormân = exciter- elles, sont des ‘’substances ou mélanges de substances qui, après avoir été secrétées à l’extérieur par un individu émetteur sont perçues par un individu récepteur, chez lequel elles provoquent une réaction comportementale spécifique, voire une modification physiologique ». Telle est la définition officielle et parfaitement exacte.
Ces substances chimiques sont émises par la plupart des animaux, notamment l’être humain, et certains végétaux, et agissent comme des messagers entre les individus d’une même espèce, transmettant de l’information dans un certain nombre de domaines. Elles sont actives à des quantités infinitésimales. Trois exemples rapides mais sans appel :
Certains poissons retrouvent leur route à travers des océans en furie, grâce à des restes homéopathiques d’odeur laissés par leurs larves dans ces milliards de mètres cubes d’eau, et ce, à … des milliers de kilomètres.
Certains papillons, malgré leur insignifiance massique, communiquent par odeurs avec leurs congénères à dix kilomètres de distance.
Les troublantes correspondances entre les vrais jumeaux, à des milliers de kilomètres, d’un continent à l’autre parfois, ne peuvent être expliquées que par cet ‘’Internet’’ naturel et pérenne qu’est la circulation des phéromones.
Dans le vivant, il existe au moins 7 classes distinctes de phéromones. J’emprunte et abrège ‘’abusivement’’ ci-dessus :
Pour ce qui concerne plus spécifiquement l’humain, les phéromones sont tout aussi importantes
Le monde fabuleux des phéromones est actuellement très à la mode et, comme toutes les modes, il charrie de bien grandes âneries. Il attire aussi tous les marchands qui en fabriquent à tour de fioles, la plupart censées donner un charme irrésistible.
Le premier sens de l’amour est l’odorat
Maman !
Les petites glandes visibles autour du mamelon des seins de femmes – j’ai de la peine à les nommer scientifiquement : les glandes de Montgomery – produisent et libèrent une phéromone déclenchant l’appétence de la tétée. Elles augmentent de volume et changent de couleur, de la gestation jusqu’après le sevrage. Ces couronnes d’innocents granulés sont le coffre d’un des plus puissants mystères de la création : l’amour et l’attachement éternels que nous avons pour nos mamans.
Depuis notre première systole, nous en prenons connaissance, nous l’aimons inconditionnellement, éternellement, plus que tout autre chose au monde. Cette ‘’odeur’’ est ce qui nous fait appeler, du haut d’un Himalaya de bonheur ou du fond d’une Fosse des Mariannes de malheur insupportable : Maman !
Preuve par l’absurde : la plus grande douleur que puisse faire subir une femme à son bébé est de … se parfumer les seins, car ce ‘’brouillage de piste’’ le déboussole, lui fait refuser le sein et ne pas reconnaître sa maman.
Beaucoup, et parmi les plus sérieux, prétendent démontrer que toutes les amours de la vie sont des resucées (!) de cet amour éternel pour la maman.
A SUIVRE …
mo’
Bibliographie
2 commentaires
Comments feed for this article
13 octobre 2008 à 10 h 17 min
mich de rabat
mo la tu as a standing ovation de toutes les mamans du monde.
je ne sais plus qui a ecrit que
la meilleur odeur est celle du pain ,le meilleur gout celui du sel,le meilleuramour ,celui des enfants;
pour reussir cette experience il faut mettre en pratique l1erement l idee de sacha guitry
qui pense que:
le mariage est un echange de mauvaise humeur le jour et de mauvaises odeurs la nuit.
2emement etre convaincu que si l argent n a pas d odeurs les femmes ont beaucoup de flair.
odeurs ,couleurs, saveurs ,le meme songe
COLOMBES dans l ailleurs DU ROUCOULEMENT
(yves bonnefoy)
et pour aller humer l air du temps : celui de l argent ,
paul leautaud a ecrit que ,l argent n a pas d odeur ,mais la pauvrete en a une.
en accord avec lui mc solaar lui dit qu en effet
l argent n a pas d odeur mais qu il fait marcher le monde ,et le monde sent mauvais.
16 octobre 2008 à 19 h 12 min
mosalyo
Les phrases-clés des messages reçus sur le mail …
1° Clo NDL … »et c’est encore loin, lundi prochain ? » …
2° JP Lalande, Nancy : … »Comment allez vous donc vous en tirer la
semaine prochaine pour rester dans l’élégance en parlant d’odeurs ? » …
3° Khadija, Casablanca : … » mo’, pourrais-tu reprendre l’idée du lexique
à la fin de l’article, utilisée une fois déjà ?
4° Nadèje, Paris : … »j’ai été éblouie par le film tiré du livre Le parfum » …
5° Marika, Brest : … » direz-vous qu’il n’y a plus d’érotisme sans
odorat ? »
6° Issam, Casablanca : … » mais ou se situe le siège de la conversion de
l’odeur en idée ? »
7° Jalna, Lyon : … » Quel âge avez-vous, mo’ ? c’est important de le
savoir ! »
8° Cath, Meaux : … » Si bon d’être maman en lisant cela … »
9° Galitha, Casablanca : … » je suis un peu offusquée que mon gynéco ne
m’ait pas mise en garde concernant le parfum de la poitrine qui
importune tant le bébé !… »