Que la situation est délicieuse, si elle n’était économiquement terrifiante !
Demain, aujourd’hui peut-être, dans quelques jours ou quelque semaines, quelques banquiers rejoueront une partition connue: « sauvez-moi sinon je coule et vous avec! »
En 2008, Nicolas Sarkozy, comme d’autres ailleurs, a eu la trouille. Il a prêté sans contrepartie politique. Normal, il aime les banquiers et a depuis placé quelques-uns de ses proches.
Mais cette fois-ci, la situation est grave. Nos banques, paraît-il, pourraient avoir quelques difficultés à absorber un défaut de paiement de la Grèce (cette semaine ?) puis de l’Italie (le mois prochain ?).
Alors la planète finances s’inquiète. On entend déjà la clameur, sourde. « Nationalisez-moi ! » « Nationalisez-moi ! »
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Il y a 20 ans, en 1992, quand j’expliquai pourquoi les banques de dépôts devaient redevenir publiques, certains confrères d’école de commerce me traitaient de trotskistes. Ils avaient raison sur ce point, même si mon trotskysme était exotique. Mais les banques de dépôts sont un service public. Pourquoi donc notre épargne servirait-elle à gager la spéculation ? En 2011, on réalise enfin l’erreur. Et certain(e)s réclament, enfin, la séparation des activités des placements et de dépôts.
On s’est repenti un peu tard.
Aujourd’hui, dans quelques jours, nous allons nationaliser tout ou partie de nos banques.
Une chanson me vient à l’esprit.
Coulisses de Juan - blog politique 
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