Les échos d’Un tout petit rien…

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Hello les minettes !

 

Aujourd’hui je vous propose un petit billet pour vous parler lecture. Alors oui, les blogueuses lisent aussi (enfin elles essayent).
En général, je lis plutôt quand je pars en vacances, pour la simple raison que j’ai tout le temps pour le faire (pas d’ordinateur ! Ça fait toute la différence). Je lisais beaucoup dans les transports, maintenant je vais bosser en voiture, ça règle le problème.
Mais il m’arrive tout de même de bouquiner chez moi, le soir dans mon lit (même si c’est rare, emploi du temps de ministre oblige !).

A cette occasion, dans la semaine, je me suis immiscée dans l’univers d’une jeune maman, auteure, journaliste et blogueuse. Peut-être la connaissez-vous ? Je vais vous parler du livre de Camille Anseaume « Un tout petit rien« . J’ai découvert la demoiselle par hasard au détour d’un Café de filles – Le café qui ne portait pas bien son nom. On y trouve des instants de vie, parfois plein d’humour, parfois on ne peut plus sérieux, mais cela donne un avant goût du style du roman. Si vous ne savez pas trop si vous allez vous lancer ou pas, je vous conseille de lire ces chroniques, si la plume vous plait, vous pourrez foncer !

Mais revenons-en plutôt au livre… Déjà, à votre place, je ne regarderais pas la quatrième de couverture de l’édition POCKET (celle que je possède), je trouve qu’elle dévoile beaucoup trop de contenu. Si vous ne pouvez pas vous en empêcher tant pis (de toute façon, c’est THE truc automatique qu’on fait tous comme des dindes avant d’acheter). Je vais essayer moi-même de ne pas en dire trop afin de ne pas vous gâcher la surprise, même si au vu du thème vous vous douterez un peu de ce que vous allez voir.

Vous pouvez le trouver dans le commerce en édition de poche pour 6,80 euros (ou dans les 5 euros sur Amazon).

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Notre histoire commence avec une Camille qui découvre qu’elle est enceinte. En l’apprenant, son amant met les voiles, et c’est là que les dilemmes commencent pour la jeune femme.

Garder le bébé ? avorter ? comment l’annoncer à la famille ? aux amis ? si elle décide de le garder, comment vivre (accepter) cette grossesse (son nouveau corps et celui de l’enfant), les événements futurs en tant que maman célibataire, dans un minuscule appartement et avec un revenu modeste ?

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Je vous résume ici très rapidement les enjeux du roman, car, pour sa part, Camille les décortique page après page et nous dépose son cœur et ses pensées à nu sur un plateau (et puis bien sûr, il n’y a pas que ceux que je viens d’évoquer). Sans hypocrisie (ou alors une hypocrisie qu’elle démonte dans la seconde), sans fioritures, sans pudeur (et oui parfois les mots employés sont forts, crus, mais ainsi ils vont droit au but). Le récit est émouvant, aéré, juste (oui, j’ai réussi à verser ma larme sur la toute dernière phrase !). Quelques fois un peu répétitif (il faut bien lui trouver des défauts !), mais d’un autre côté, ça m’évoque aussi le côté « cerveau qui tourne en boucle » qu’entraîne ce genre de situation (comment ne pas ressasser et ruminer quand on se retrouve face à un choix pareil).

Bon, je précise tout de même, vous n’avez pas affaire à une autobiographie (car c’est évidemment la question que l’on peut se poser au vu des similitudes entre les événements contés par l’héroïne et la vie de l’auteure). Notre écrivaine qualifie elle-même cette histoire « d’autofiction ». Certaines choses se sont vraiment passées, d’autres non. A partir de là, c’est l’imagination du lecteur qui fait le reste.

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Finalement, est-ce que ce livre m’a retourné le cerveau ?

Je ne peux répondre que oui.

Pour tout vous dire, je l’ai lu car c’est un sujet qui me touchait à la base. Quand j’ai commencé à prendre la pilule (premiers oublis etc), je me suis déjà retrouvée à me demander si je n’étais pas enceinte. J’ai même cru, il y a longtemps, avoir fait une grossesse nerveuse. Maintenant, en y repensant, je pense que c’était simplement mon psoas qui me disait merde à cause du stress engendré par la fameuse « boucle cérébrale ». Il y a toujours un foutu conflit entre ce que te disent ton cœur, ton âme, tes tripes (peu importe comment on décide d’appeler ça) et ce que te dicte ta raison.

A l’époque, je faisais encore des études, je n’avais pas d’emploi, et je vivais chez mon ex dans un 18m2. Il ne roulait pas sur l’or, et il était hors de question qu’il accepte quelque situation de ce genre (plutôt en mode « un enfant de toi ? ça va pas… » que « on a pas les moyens », oui oui, c’est trash, d’où la fausse grossesse nerveuse [je suis pourtant pas si nase comme fille…]).

Aujourd’hui, mon chéri et moi ne vivons pas encore ensemble, je gagne à peine le smic, je vis avec mon frère et nos parents nous aident pour le loyer (ouais, on roule pas sur l’or nous non plus et c’est compliqué). Pas la situation idéale non plus pour garder un bébé en cas d’accident de pilule hein ? Et ici encore, je pense que ma raison l’emporterait sur le reste (et l’amour que je porte pour mon homme aussi, car c’est lui que je choisirais).

Est-ce parce que c’est ce qu’on est sensé faire dans cette situation ? Être raisonnable, peser le pour et le contre des moyens, des perspectives, de la logique et tout le reste, d’un côté en ne pensant qu’à soi (oui, on pense aussi à son petit confort, à son amour et à son avenir, à ce qu’on loupera [perdra] en ayant un gosse trop tôt, autant sur le plan personnel que professionnel), d’un autre en ne pensant qu’au bien-être du bébé (le manque d’argent, le climat peut-être pas forcément favorable, les doutes-angoisses-galères potentielles pour lui si on n’assure pas).

Ou est-ce que je choisirais d’être raisonnable parce que je n’aurais tout simplement pas les couilles d’assumer cette grossesse, ce qu’elle impliquerait et ce qu’elle me demanderait comme sacrifices (je parlais d’égoïsme un peu plus haut non ? c’était ça le mot à employer finalement. Dîtes-vous que si c’était Camille qui avait écrit ces mots, elle l’aurait désigné tout de suite comme tel) ?

 

Et parce que cet article sur un « simple » livre de 284 pages se transforme en questionnement de soi (remise en question ?), voilà ce que peut soulever Un tout petit rien.

Alors ? Rien que pour ça, cela ne vaut-il pas le coup de le lire ?

 

 

3 réflexions sur “Les échos d’Un tout petit rien…

  1. Pingback: Cette semaine sur Choup’n’Beauty #2 | Choup'N'Beauty

  2. C’est bon, tu as gagné, je vais l’acheter 😀 😀 !! Ton article est super, je trouve que c’est une très bonne idée de glisser quelques citations du livre avec ton descriptif 🙂 !! C’est un débat compliqué et délicat en effet, il peut être égoïste de ne pas garder un enfant par peur de ne pas pouvoir l’assumer totalement comme il peut être égoïste de faire un enfant pour soi sans mesurer les conséquences, je ne saurai que faire je crois dans des situations analogues… Je vais le lire en tout cas, je te dirai ce que j’en pense :D!! Bisous

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    • Haha YES ! et merci ma jolie ^^ oui c’est sur que c’est compliqué. On ne peut que supposer de ce qu’on ferait au final. Mais bon, j’espère ne jamais avoir à faire ce terrible choix.
      Plein de bisous et bonne lecture 😉

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