Les nerfs sont à vif à Stuttgart

De plus en plus souvent, des lunatics défient la police - mais personne n'a besoin de ces incidents. Foto: Police Stuttgart / Twitter

(KL) – Pauvre police de Stuttgart ! Dans la capitale du Bade-Wurtemberg, la police doit intervenir régulièrement lors de rassemblements et manifestations de personnes qui refusent les mesures sanitaires, qui s’attroupent sans porter de masque, sans garder des distances, en buvant de l’alcool et en cherchant à en découdre avec les forces de l‘ordre.

Il est difficile de qualifier ce rassemblement samedi soir comme « manifestation », car ces personnes n’ont ni revendication, ni plan, ni structure, ni rien. Ils se rassemblent pour faire la fête, pour boire, pour casser des vitrines et du mobilier urbain et pour se livrer à des bagarres avec la Police. Comme samedi soir – sans masques, alcoolisés, agressifs – ces gens nient l’existence même du virus et se révoltent contre les mesures sanitaires qui sont vécues comme une « punition ». Personne parmi ces gens n’arrive à admettre que ces mesures servent à endiguer le plus possible la propagation d’un virus qui constitue une menace énorme pour tous les systèmes que nous connaissons – santé, économie, paix sociale.

On ne peut que plaindre la Police à Stuttgart dont les fonctionnaires sont régulièrement mis en danger par ces « casseurs » – qui, sans port de masque, peuvent facilement infecter les policiers. Une étude récente a démontré que les manifestations des « Querdenker » à Leipzig et Berlin ont causé plus de 21.000 infections – lorsque beaucoup de gens se rencontrent, sans masques et distances sociales, la transmission du virus est déjà programmée.

Pourtant, la police allemande tente toujours de raisonner ces « manifestants », elle demande poliment à ces gens de mettre un masque, les policiers essuient jets de pierres, de bouteilles, injures et autres agressions et si ça, ce n’est pas la preuve que les jérémiades disant « qu’on a aboli la démocratie » sont d’une bêtise sans nom.

De plus en plus de gens perdent la contenance et pourtant, on sait tous que ce virus sera parmi nous encore pendant un bon moment et qu’il convient de se maîtriser. Rester solidaires, participer au combat contre ce virus – voilà les mots-clés qui s’imposent aujourd’hui. Contribuer aux tensions déjà présentes, c’est aggraver la situation pour tout le monde. Il serait temps que ces « manifestants » le comprennent et qu’ils cessent d’empoisonner une situation qui est déjà assez grave sans ces comportements inqualifiables.