Fini Chiang Rai. Petite ville un peu touristique mais pas trop. Où je me suis senti bien, un peu comme à la maison et avec des amis de quelques jours. Des rencontres qui font le voyage d’une autre manière.
On se dit au revoir avec la Thaïlande. Bras dessus, bras dessous, on emprunte de petites routes pour nos adieux et cela nous faits du bien. Des rizières, des sourires, bien loin de l’agitation des grandes villes et des sites touristiques. Comme dit la chanson, ce n’est qu’un au revoir. D’ici quelques milliers de kilomètres, mes roues seront à nouveau sur l’asphalte de ce pays.
Et me voilà loin, Thailande-Laos Border. Le pont de l’amitié numéro 4 enjambe le Mékong et il me faut mettre le vélo dans un bus. Trop dangereux de passer sur le pont pour le petit cycliste que je suis… sérieusement? Je me plie aux consignes de mes amis douaniers et Pui-Pui fait son premier voyage en bus. Et comme la première fois, quand je me retrouve au Laos, j’ai le sourire aux lèvres.
La jungle est au rendez-vous, elle surplombe le Mékong depuis des collines escarpées. C’est beau et c’est bien parce que c’est justement où j’ai envie d’aller. Trois solutions pour rejoindre Louang prabang, ma prochaine étape:
- le bateau, c’est ce que font généralement les touristes. Deux jours de croisière sur le Mékong.
- L’asphalte, presque 400 km de détour sur des routes qui tournent, tournent et tournent.
- De la piste qui coupe tout droit dans la jungle.
Ce sera le numéro trois garçon. Et je suis vite servi. Des cailloux, des trous et de la poussière. Des petits villages, des montées vertigineuses et de la jungle rien que de la jungle. Une belle brochette de moments mémorables comme cette sieste à l’ombre des bananiers au milieu de nulle part. Ces villageois qui m’accueillent dans une de leur case et qui épie chacun de mes mouvements. Comment je prépare mon lit, comme je fais ma tambouille ou même comment je mange! et une belle animation dans une toute petite école font de ces trois jours de route des moments uniques, loin du reste du monde et de son agitation.
Puis un cul-de-sac, enfin presque. J’arrive à Pak Beng, il me faut soit reprendre la route au nord ou bien le bateau pour une journée. Mais je ne lâche rien et trouve un bateau qui veut bien m’emmener dans un petit village au bord de l’eau. De là, une piste me mène sur une route au sud et je pourrai rejoindre Louang Prabang facilement… enfin c’est ce que je crois. après un débarquement sur une plage de sable blanc presque paradisiaque, je pousse mon vélo dans 20 cm de poussière pendant deux heures. La route, me voyant suer comme un ours polaire en pleine jungle, me fait le cadeau d’une piste praticable pour la suite. Alors le plaisir prend le dessus sur l’épuisement et les virages et les côtes s’enchaînent avec plaisir. Mais le sort n’a pas dit son dernier moi et dans la descente, je déchante ! La poussière est à nouveau là et elle a invité ses potes les cailloux. J’en mange à trois reprises et passe par-dessus mon guidon à chaque fois. Deux-trois nouvelles cicatrices marqueront ce passage.
Sale, fatigué et écorché je retrouve l’asphalte pour plus de 100 bornes de haut et de bas. Puis une piste le long du Mékong (décidément) me mène à Louang Prabang.
Jours de repos, animation et visa pour le Vietnam sont aux programme de cet arrêt. Bientôt d’autres contrées inédites vont m’ouvrirent leurs portes.
Quelques photos en rab rien que pour vos jolies yeux!
Tes copains de route me plaisent bien!! 🙂
Tu es en train de me faire regretter d’être passer par la (auto)route des cyclos et de ne pas avoir pris plus le temps d’explorer les petites pistes et de rencontrer les gens!
continue comme ça l’ami 😉