Au XVIIe siècle, près de Salem dans le Massachusetts, une jeune servante pratique la sorcellerie pour se venger de sa patronne qui l’a chassée en raison de sa liaison adultère avec son mari. Surprise en plein sabbat avec d’autres jeunes filles du village, la jeune femme sème le trouble dans la population et se fait passer pour une victime.
Influençant ses compagnes et le tribunal créé pour l’occasion, elle va faire condamner à mort de nombreuses personnes de son entourage en les désignant comme des sorcières…
Cette adaptation par Jean-Paul Sartre de la pièce de théâtre d’Arthur Miller qui, sous couvert d’un évènement historique fustigeait le maccarthysme et sa chasse aux sorcières communistes, reste encore aujourd’hui d’une troublante actualité grâce à ses différents niveaux de lecture.
Critique du puritanisme qui, à force de vertu et de rigorisme, finit par pervertir ses adeptes, manipulation d’une communauté à des fins personnelles plus que religieuses, aveuglement borné des hommes, et de leur justice, qui n’apprennent pas de leurs erreurs passées…
Le dramaturge brosse un portrait peu reluisant de l’être humain que seul l’amour, sincère et véritable, semble pouvoir être en mesure de sauver.
Des thématiques qu’illustre trop sagement le réalisateur qui s’est attribué, au passage, le personnage le moins sympathique, celui de l’intraitable gouverneur Danforth.
Plus préoccupé par sa direction d’acteurs que par sa mise en scène, très académique et théâtrale, Raymond Rouleau réussit toutefois une stupéfiante scène de sabbat qui contraste avec le reste du film et marque les esprits.
En homme frustré et tourmenté par ses désirs qui retrouve peu à peu sa fierté, Yves Montand est plutôt convaincant. Simone Signoret, plus effacée, l’est beaucoup moins.
Des prestations qui paraissent datées face à la modernité du jeu de Mylène Demongeot. Tour à tour sulfureuse, inquiétante et émouvante, elle semble littéralement possédée par son personnage et trouve là un de ses meilleurs rôles.
Les sorcières de Salem est un film rare, servi par une excellente troupe de comédiens, qui mérite d’être redécouvert.
Je l’avais oublié… je vais le re visionner, car le temps est passé et j’ai oublié… tu m’as remis l’eau à la bouche😉
Belle réussite pour ce début d’année.
Bonne année Miss Paname. 😉
J’te souhaite un bel élan vers l’an nouveau 😉
Au vu du casting et de l’histoire, j’ai très envie de voir ce film :).
Bisous à toi et à plus sur nos blogs respectifs!
Tu me diras. Il devrait ressortir en mars en Blu-Ray. Bisous.
Cela donne envie de découvrir ce film… Le thème a l’air intéressant !
Oui, une intéressante découverte. 😀
Et bien voila un programme cinématographique plus ambitieux que celui que je m’offre habituellement en week-end 🙂
C’est pour bien commencer l’année. Mais cela risque de dériver très rapidement. 😉
On va se cotiser pour projeter LES SORCIÈRES DE SALEM sur le mur d’en face chez Trump (c’est Trump ou Tuche, son vrai nom,déjà ? Parait que son papi Friedrich, qui s’appelait DRUMPF, n’était pas du tout suédois mais était totalement proxénète – Faut bien gagner de l’argent pour réaliser son rêve américain !…) et doubler en deux heures et demie son esprit critique et sa culture cinématographique ! Et je ne parle pas de sa considération des femmes ! On pourrait toucher des subventions pour ça, non ?
C’est une très bonne idée d’exhumer LES SORCIÈRES DE SALEM de l’oubli.