Affiche du film Indiana Jones et la dernière croisade

1938. Indiana Jones se lance dans la quête du Saint Graal ainsi que sur les traces de son père qui a disparu en tentant de le trouver.

Après le caricatural et ridiculement sombre Indiana Jones et le temple maudit, Steven Spielberg renoue avec l’atmosphère et l’esprit des Aventuriers de l’arche perdue – action débridée, exotisme, nazis, et humour second degré – tout en y mêlant un thème qu’il connait bien pour l’avoir abordé dans plusieurs de ses films : celui de la famille et du père absent.
Avec Indiana Jones et la dernière croisade, le cinéaste tente le pari d’un film d’aventure « intimiste » qui entre deux scènes spectaculaires, dont une mémorable course poursuite avec un tank, lève le voile sur la vie privée de l’intrépide archéologue.
Avec un étonnant sens de la concision, le prologue mouvementé présente un épisode de la jeunesse d’Indiana où se trouve dévoilé l’origine de son chapeau, de son fouet, de sa phobie des serpents et de la cicatrice qui lui barre le menton ainsi que la relation distante que son père entretient avec lui.
Car plus que de la quête du Graal, c’est de cette relation père fils, qui lentement se renoue, que Spielberg tire tout le sel de son film. Indiana Jones passe d’ailleurs plus de temps à tenter de récupérer le cahier de son père (qui passe de main en main, comme une certaine arche d’alliance) qu’à chercher le fameux calice du Christ.
Malgré leurs douze ans d’écart, la filiation entre Sean Connery (au jeu plein de malice) et Harrison Ford paraît tout à fait crédible et la complicité entre les deux hommes est l’un des points forts de cette troisième aventure qui a le bon goût de toujours rester à hauteur d’hommes.
Un classique du film d’aventure !