1918. Charles, un officier de cavalerie amputé d’une jambe, est de retour dans son domaine à quelques kilomètres du front. Une infirmière, qui vient de perdre son compagnon au combat, s’installe au manoir avec sa fillette.
La connivence qui s’instaure rapidement entre lui et la jeune femme pousse Charles à lui demander sa main.
Mais la belle Angèle hésite et lui impose un mariage de raison. Leur complicité résistera-t-elle aux obligations qu’ils s’imposent l’un envers l’autre ?
L’odeur de la mandarine, c’est celle de la jument en chaleur de Charles.
Ce qui est loin d’être le cas d’Angèle avec sa propension à parler sans biaiser.
Droit dans ses bottes et raide dans la culotte, Charles le découvrira à ses dépens… ainsi que le spectateur qui doit tempérer ses ardeurs devant ce joli téléfilm qui manque singulièrement de chair alors qu’il est censé aborder les pulsions animales qui sommeillent en chacun de nous.
Olivier Gourmet et Georgia Scalliet ont beau se démener, rien n’y fait. On reste de marbre devant cette histoire qui ne cesse de dresser des obstacles artificiels entre les deux protagonistes alors que l’on aimerait des rapports aussi crédibles et bestiaux que la saillie de la Mandarine par son bel étalon.
La faute à un scénario qui brûle trop rapidement les étapes amoureuses et à une héroïne au comportement peu plausible, voire anachronique pour l’époque.
Avec ses allures de mauvaise adaptation de L’Amant de Lady Chatterley, L’odeur de la mandarine se traîne jusqu’à un final mollasson dans les bois, sonnant l’hallali de cette femme touchée artificiellement par la passion et de ce film totalement aux abois.
Tu dis « droit dans ses bottes », mais Charles ne serait-il pas plutôt droit dans « sa » botte (il n’a qu’une jambe), ce qui permettait une double interprétation – un « coup double » si je puis dire – et rendait superflu le « raide dans sa culotte » ?
Je te laisse la propriété de cette trouvaille ! 😉
Film inconnu au bataillon !
Pas de quoi sonner le clairon ! 😉
Je ne l’ai pas vu (je n’ai pas eu le temps) mais je vois que je n’ai pas loupé grand-chose.
Dommage, le titre était particulièrement joli ! (même s’il faut rendre la majuscule à Mandarine)
On se retrouve dans l’ambiance guerre de 14-18, comme dans Un long dimanche de fiançailles de Jeunet, qui nous a laissé de très bons souvenirs, et bien d’autres.
Je suis d’accord sur le fait qu’un anachronisme perturbe énormément le suivi d’un film, comme une insulte à l’intelligence du spectateur ou un mépris pour son attention. (sauf s’il est volontaire dans un genre comique, bien-entendu !)
Cette affaire audacieuse d’amours parallèles ou inverses entre les chevaux et le couple, promettait pourtant des pistes intéressantes.
Et la bande annonce est plutôt prometteuse … L’étalon est superbe, dans le salon ou la campagne (on devine le transfert que fait l’héroïne sur le beau mâle en remplacement de celui dont elle porte le deuil …), les acteurs semblent dans le coup, et l’image est de qualité …
Mais si la mayonnaise ne prend pas, alors tant pis, on passe !
Avant de clore, je relève une phrase particulièrement ambiguë dans la critique de Marcorèle : « Droit dans ses bottes et raide dans la culotte, Charles … ».
Oh, pardon jmplumauzille, je n’avais pas encore vu que vous aviez déjà relevé cette phrase effectivement bien équivoque de notre critique préféré.
j avais aimé lady chatterley ,puisque tu en parles,
bon sinon, ce film que tu expliques je ne connaissais et pas vu non plus de pub ,
bon je vais étudier la question
Autant dire que le jeune homme sera bien plus gâté en mangeant ses mandarines de Noël !
Jeune homme… Gourmet va être flatté ! 🙂
Aucune chance que je le regarde, mais je rectifie mon précédent commentaire: encore meilleur que te lire descendre un film en flammes, te lire tenter de rallumer le feu aux fesses d’une Angèle qui parle sans biaiser. Merci pour le fou-rire, je n’en suis pas encore remise.
Moi non plus ! 😉