Affiche du film Comme un avion

Un infographiste d’une cinquantaine d’années s’ennuie au travail et dans sa vie de couple. Passionné depuis l’enfance par les exploits de l’aéropostale, il n’a jamais osé prendre son envol. Jusqu’à ce qu’il découvre sur internet des photos de kayak. (!!!) Dès lors, il n’a plus qu’une seule obsession : tout quitter et partir, seul, à la découverte d’une rivière inconnue.

Après Adieu Berthe – L’enterrement de mémé, Bruno Podalydès continue de ramer sur le sable de l’humour bon teint et du verbiage convenu plutôt que de tenter de retrouver l’inspiration du Mystère de la chambre jaune.
Le cinéaste nous gratifie donc, durant une interminable première partie, de poncifs éculés sur la vie de couple en milieu aisé.
Monsieur et Madame discutent de leurs premiers émois sexuels en se nettoyant les dents avec des brosses électriques et lisent, chacun de leur côté, leur tablette numérique avant de s’endormir dessus. Histoire de nous faire comprendre que ce ménage hyper connecté n’est plus en phase avec lui-même ni avec ses proches. Puis Monsieur et son frère ont des propos pompeux pour savoir comment se prononce le nom du compositeur Bach. Et bientôt, pour le spectateur, la barre au front n’est pas loin et le bac presque plein.
Le cinéaste nous gratifie ensuite, dans une très longue seconde partie, de poncifs éculés sur la vie de kayakiste en milieu aquatique.
En fait, une longue escapade fluviale (émaillée de quelques gags pépères et de jolies vues bucoliques sur la rivière et ses berges) qui semble sponsorisée par la Fédération Française de Canoë-Kayak et Décathlon.
Bref, c’est peu dire que Bruno Podalydès rame et que son Délivrance à la française prend l’eau de toutes parts.
Reste la lumineuse présence de Vimala Pons et la magnifique chanson « Vénus » d’Alain Bashung qui accompagne les derniers plans du film.