Affiche du film Une merveilleuse histoire du temps

Vie et pas mort du physicien britannique Stephen Hawking.

Le malheur des autres fascine toujours, surtout si celui-ci touche un des plus grands scientifiques de notre époque.
C’est ce que démontre le film de James Marsh qui s’attarde principalement sur la vie sentimentale chaotique du couple Hawking et sur la lente dégradation physique du savant.
Une leçon de courage édifiante heureusement non dénuée d’humour à l’image de Stephen Hawking.
Dommage que ses recherches ne correspondent ici qu’à un inquiétant trou noir où le scénario évite prudemment de se perdre. Le réalisateur cherchant surtout à montrer que le célèbre physicien est un gars comme tout le monde…
Grands sentiments, romance contrariée, lutte acharnée contre la maladie et esthétique chiadée pour un résultat qui, s’il n’est pas désagréable, s’avère bien trop consensuel et tire-larmes.
Pour faire bref, si Une merveilleuse histoire du temps vaut d’y perdre le sien c’est uniquement pour la prestation de ses deux interprètes principaux.
Dans le rôle de Stephen Hawking, Eddie Redmayne, avec ses yeux malicieux et son corps désarticulé, livre une étonnante performance tandis que Felicity Jones (repérée dans l’excellent Oh My God !) enchante par la subtilité de son jeu : attachant et ambigu.
Une merveilleuse histoire pour les Oscars, en somme.