Affiche du film The November Man

Un ancien agent de la CIA aussi efficace qu’impitoyable est réactivé pour aller exfiltrer un de ses contacts en Russie. Mais la mission tourne mal. Piégé par son propre service, il doit faire face à un redoutable adversaire : son meilleur élève.

Douze ans après avoir été débarqué des James Bond, Pierce Brosnan retrouve le chemin de l’espionnage dans un thriller qui se veut un peu plus réaliste que les exploits fantasques de 007.
Un vœu pieux car on est plus proche ici des poursuites et fusillades improbables de Taken (en moins rance toutefois) que de la rigueur quasi documentaire du film d’Anton Corbjin : Un homme très recherché.
Roger Donaldson, que l’on a connu plus inspiré, dirige toutes ces péripéties avec savoir-faire et à le bon goût de privilégier la fluidité de ses scènes d’action plutôt que de les hacher au montage comme dans toutes les productions musclés actuelles.
Pierce Brosnan s’acquitte lui aussi de son rôle de manière très professionnelle, campant un espion légèrement bedonnant et un peu moins charmant qu’à l’accoutumée : en gros, il tue sans sommation et siffle verre d’alcool sur verre d’alcool pour tenter de nous faire croire qu’il est incontrôlable.
Dommage que, face à lui, ses partenaires, Olga Kurylenko et Luke Bracey, manquent de charisme et n’aient pour eux que leur plastique.
Ce n’est pas The November Man qui remettra en selle l’ancien espion de sa majesté qui joue sans doute là, comme le titre l’indique involontairement, son automne cinématographique dans le registre du film d’action.