Un ancien agent de la CIA aussi efficace qu’impitoyable est réactivé pour aller exfiltrer un de ses contacts en Russie. Mais la mission tourne mal. Piégé par son propre service, il doit faire face à un redoutable adversaire : son meilleur élève.
Douze ans après avoir été débarqué des James Bond, Pierce Brosnan retrouve le chemin de l’espionnage dans un thriller qui se veut un peu plus réaliste que les exploits fantasques de 007.
Un vœu pieux car on est plus proche ici des poursuites et fusillades improbables de Taken (en moins rance toutefois) que de la rigueur quasi documentaire du film d’Anton Corbjin : Un homme très recherché.
Roger Donaldson, que l’on a connu plus inspiré, dirige toutes ces péripéties avec savoir-faire et à le bon goût de privilégier la fluidité de ses scènes d’action plutôt que de les hacher au montage comme dans toutes les productions musclés actuelles.
Pierce Brosnan s’acquitte lui aussi de son rôle de manière très professionnelle, campant un espion légèrement bedonnant et un peu moins charmant qu’à l’accoutumée : en gros, il tue sans sommation et siffle verre d’alcool sur verre d’alcool pour tenter de nous faire croire qu’il est incontrôlable.
Dommage que, face à lui, ses partenaires, Olga Kurylenko et Luke Bracey, manquent de charisme et n’aient pour eux que leur plastique.
Ce n’est pas The November Man qui remettra en selle l’ancien espion de sa majesté qui joue sans doute là, comme le titre l’indique involontairement, son automne cinématographique dans le registre du film d’action.
Belle critique ! Quel style, et chacun pourra se faire un avis.
POur ma part, j’ai retenu « … un espion légèrement bedonnant et un peu moins charmant qu’à l’accoutumée : en gros, il tue sans sommation… ». En effet, ce n’est pas très enthousiasmant, ce NOVEMBER MAN, un sous James Bond vite fait, quoi ; ou un film d’espionnage d’entrée de gamme pour ceux qui ne seraient pas trop regardants …
On notera néanmoins le mérite souligné par Marcorèle au crédit du metteur en scène de la fluidité au lieu du hachage insupportable des scènes, façon série TV sensé tenir en haleine le dormeur ennuyé dans son fauteuil rouge ou son canapé moelleux …
Ingrédients : PAN-PAN ! PAF-PAF ! Cascades, bourre-pifs, explosions, un zeste de sensualité, des grosses bagnoles et des motos, un premier rôle connu même un peu fatigué, ajouter beaucoup de bruit, quelques phrases courtes, et encore du bruit. Temps de préparation indifférent. Présentez sur une promotion un peu dispendieuse, une bande annonce fidèle au ton du film, et le tour est joué !
En plus, ça peut être le début d’une série de recettes à peine différentes, juste avec les fruits de saison : December man au Pakistan, January man en Irak, February man au Mali, …. Zzzzzzzzzzzzzzz !!!! Ha-pardon, je reprends : March man en Colombie, April man en Corée du Nord, June man en Poitou Charente, … Zzzzzz… !
J’y crois pas, il s’est endormi, GUDULE !
Hé, GUDULE, tu dors ? Ho ! T’as pas fini ton truc, là, du Pierce Brosnan man mensuel à travers les recettes du monde ! C’est pas sérieux, quand-même ! Les gens, ils attendent impatiemment la suite ! …
Désolé, il dort.
Remarquez, on va le laisser roupiller, c’est mieux pour tout le monde …
Mais quand-même, c’est pas bon, ça, un cinéphile qui dort ailleurs que devant un bon film d’espionnage de base ! Lamentable !
Et puis, ce serait bête de rater « June man en Poitou Charentes », vu que d’ici peu, le Poitou-Charentes sera noyé dans la méga région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin ! Ca ferait bien trop long comme titre, « June man en région Aquitaine-Poitou-Charentes-Limousin ». Faut faire quelque chose ! Réveil, GUDULE !!!
Rien à faire, le bedonnant nous a quitté … Paix à son sommeil !
Encore un film d’espionnage de plus! Rien d’extraordinaire! Je ne l’ai pas vu mais je ne rate pas grand-chose, je crois!
Par contre, si vous allez au cinéma ces jours ci, je vous recommande spécialement UNE NOUVELLE AMIE, de François Ozon, avec Romain DURIS et Anaïs Demoustier notamment, impeccables dans deux rôles difficiles. Raphaël Personnaz est très bien aussi mais son texte est moins honorable pour créer le constraste… Vous en avez sans doute entendu parler. Le sujet est troublant et la mise en scène proche de la perfection, avec un ton et une compréhension de la question particulièrement fins. De la pédagogie sans en avoir l’air, à recommander à tous les intolérants. Ce qui n’empêche pas les autres d’aller le voir sans objectif curatif mais pour leur plaisir.
Hein ? Quoi ? Pardon, je me réveille !
On parle de UNE NOUVELLE AMIE, sous une critique de NOVEMBER MAN ! C’est du détournement de clientèle, ça, non ?
Remarquez, POULAIN a raison : Allez plutôt voir UNE NOUVELLE AMIE. Je l’ai vu aussi hier soir et ça vaut effectivement le déplacement. Prévoir de prendre un pot juste après pour discuter du film.