Le goût des pépins de pomme / Katharina Hagena

L’auteur

Katharina Hagena est spécialiste de l’œuvre de Joyce, elle enseigne la littérature anglaise et allemande à l’université de Hambourg.

Le goût des pépins de pomme est son premier livre. Il a remporté un triomphe outre-Rhin (Deux cent cinquante mille exemplaires vendus).

Le livre

A la mort de Bertha, ses trois filles, Inga. Harriet et Christa, et sa petite-fille, Iris, la narratrice, se retrouvent dans leur maison de famille, à Bootshaven, dans le nord de l’Allemagne, pour la lecture du testament. A sa grande surprise, Iris hérite de la maison et doit décider en quelques jours de ce qu’elle va en faire. Bibliothécaire à Fribourg, elle n’envisage pas, dans un premier temps, de la conserver. Mais, à mesure qu’elle redécouvre chaque pièce, chaque parcelle du merveilleux jardin qui l’entoure, ses souvenirs se réveillent, reconstituant l’histoire émouvante, parfois rocambolesque, mais essentiellement tragique, de trois générations de femmes.

Ce livre est une plongée dans les souvenirs d’une famille, à l’occasion de la mort de la grand-mère de la narratrice. Cette dernière hérite de la maison familiale et y habite quelque temps. Le temps de revenir sur l’histoire de sa famille (compliquée), ainsi que sur des secrets bien enfouis.

Ce que j’en ai pensé

La couverture m’avait bien accrochée, l’idée que l’héroïne était une bibliothécaire m’avait décidée ! Mais cela ne suffit pas …

J’ai eu un peu de mal à accrocher à cette histoire très banale à première vue. Les longues descriptions du quotidien, des histoires de famille m’ont littéralement ennuyé. Et puis je me suis laissée un petit peu prendre dans l’histoire tout de même vers la fin … c’était pas trop tôt ! (surtout grâce au personnage de Max, qui a un certain charme ..)

Mais enfin je ne vois vraiment pas pourquoi ce livre est un best-seller, que ce soit en France ou à l’étranger. Il n’y a pas grand chose d’original : une famille, des secrets, des relations compliquées entre les membres. La narratrice est sans charme. Peut-être est-ce aussi la faute d’un style très classique, que je qualifierai parfois même de plat. Le rythme lent du roman m’a également exaspéré.

Et pourtant le thème de la famille me plaît bien en temps normal. J’avais par exemple particulièrement aimé La Mer noire de Kéthévane Davrichewy ou encore En famille de Marianne Rubinstein, que je vous conseille fortement !

En même temps, la manière dont elle traite le thème de l’oubli m’a assez plu. Elle y met beaucoup d’humanisme (comme dans le reste de son roman par ailleurs), j’ai relevé quelques phrases fortes et assez justes. Et surtout le personnage de la grand-mère, Bertha, dont la narratrice hérite de la maison, en est le symbole vivant. Un symbole très douloureux qui m’a beaucoup remué.

Je ne pense donc pas que ce soit un problème concernant le sujet traité ou la manière dont elle le traite, mais plutôt un problème de style, quelque chose d’un peu survolté, qui émerveille, qui réveille, je ne sais pas … (apparemment j’ai lu que ce n’était pas forcément une bonne traduction donc cela vient peut-être de là … mais mon niveau d’allemand est plus proche de 0 qu’autre chose donc je ne me risquerai pas à lire en VO pour vérifier !)

C’est un avis strictement personnel bien sûr, j’avoue que je suis dans un moment où je deviens de plus en plus critique envers ce que je lis et je le dis franchement : je me suis ennuyée. J’espère que ce livre aura davantage plu aux autres lectrices et lecteurs de cette lecture commune.

Incursions dans le livre

« Lire signifie collectionner, et collectionner signifie conserver, et conserver signifie se souvenir, et se souvenir signifie ne pas savoir exactement, et ne pas savoir exactement signifie avoir oublié, et oublier signifie tomber, et tomber doit être rayé du programme. »

« Les gens devenaient-ils oublieux quand ils avaient quelque chose à oublier ? L’oubli ne tenait-il qu’à l’incapacité à retenir les choses ? »

« J’aimais lire et manger en même temps (…). C’était merveilleux les histoires d’amour avec une portion de gouda, les récits d’aventures avec du chocolat aux noisettes, les drames familiaux avec du muesli, les contes de fées avec des caramels mous, les romans de chevalerie avec des cookies… « 

11 commentaires

  1. J’avoue avoir le même avis que toi sur ce livre, je me suis pas mal ennuyée durant les trois-quarts du récit, il n’y a qu’à la fin que je me suis laissée prendre par l’intrigue. Le problème de traduction pourrait assez expliquer les choses^^

  2. je l’ai commencé mais je n’ai pas eu le temps de le finir pour aujourd’hui ! il faudrait que je m’y consacre exclusivement, sans doute bientôt car je viens à bout de mon pavé 😉

    1. Alalalalala ! moi aussi je lis un pavé mais je le garde pour le soir … La journée dans les transports j’enchaîne les petits poches, c’est pratique ! Tu verras c’est vite lu sinon …

    1. en effet j’ai dû m’accrocher aussi car je n’aime pas arrêter les livres au milieu .. j’ai toujours l’espoir de trouver quelque chose de bien d’ici la fin … c’était un échec cette fois ! Bon courage !

  3. Merci pour cette chouette critique!
    Je partage ton avis à propos du rythme : je n’en suis qu’au quart du roman et j’ai du mal à continuer….

    Bises 😉

  4. Je constate que je ne suis pas la seule à m’être ennuyée au cours de cette lecture… Je ne comprends pas non plus l’engouement autour de ce roman à l’époque…

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